La Tour.

La Tour.Cécile DuquenneLa TourAuto-édition - 2015Ebook - 157 pages3€99
Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu'elle se trouve au sous-sol d'une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d'en sortir est de monter jusqu'au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l'ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués... Et les révélations. Car Jessica n'a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l'envie de se venger prend le pas sur l'envie de s’échapper... Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?
La Tour.Un court roman de science-fiction qui tient en haleine du début à la fin ! Si j'ai trouvé certains raccourcis un peu trop simples, je suis globalement très contente de ma lecture, de la conclusion du récit mais surtout du thème abordé.
Quelques jeunes, entre 15 et 25 ans, se réveillent dans un marécage renfermant des crocodiles affamés. Très vite, ils comprennent qu'ils doivent lutter pour survivre. Jessica, 16 ans, très observatrice, comprend la première qu'ils doivent fuir par les hauteurs. Seuls les plus rapides pourront survivre à ce cauchemar... Mais le cauchemar ne fait que commencer. Étage après étage, c'est toujours un nouveau danger qui rôde, des nouvelles questions qui se posent, et de nouveaux souvenirs qui arrivent. Pourquoi sont-ils enfermés dans ce qu'il semble être une tour ? Comment en sortir ? Qui sont-ils ? Jessica pourrait le découvrir d'étage en étage...
Si on commence l'histoire totalement dans le flou, au même titre que tous les personnages qui se trouvent enfermés dans cette tour, on en apprend constamment davantage. Chaque chapitre est un lot de découvertes et de révélations. Dès le début, le ton est donné : des personnages se réveillent dans une sorte de marécage infesté de crocodiles. La tension est déjà palpable dès les premières pages et chacun lutte déjà pour sa survie. Pour cela, il faut monter ! La seule issue étant au-dessus de leur-tête. À force de devoir monter pour échapper à divers danger, ils comprennent qu'ils sont dans une sorte de tour mais ils ne savent rien d'autres puisqu'ils ont perdu une grosse partie de leur mémoire. Les survivants se rendent compte qu'ils ne se souviennent que de leur prénom, de leur âge et quelques petites choses qui les concernent très personnellement, mais ça ne les avance pas beaucoup à savoir ce qu'ils font là.
Au fur et à mesure de leur ascension dans les étages de la tour, les souvenirs reviennent par bribes et, Jessica, le personnage principal, arrive de plus en plus à comprendre qui sont ces gens qui l'entourent, pourquoi elle ressent certaines choses vis à vis de certains en particulier et surtout, ce qu'elle fait là. Il en est de même pour tous les personnes mais, comme on suit principalement Jessica, l'auteure s'est surtout concentrée sur ce qui la concerne. C'est là où j'ai vu quelques raccourcis alors que j'aurais aimé plus de développement et peut-être moins de facilité dans certains événements mais ça ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer ma lecture et surtout la conclusion de tout ça !
Et, finalement, après réflexion, les raccourcis n'en sont pas forcément tous... J'ai été un peu sceptique de voir que, d'un coup, à un certain étage, les personnages se rappelaient de tout. Ou du moins, du pourquoi ils sont là. Sur le coup, j'ai trouvé ça trop facile. Mais ça suit finalement bien la logique des choses. Déjà, il fallait avoir la force d'arriver jusqu'à ce fameux étage, ça n'a pas été le cas de tous. De plus, métaphoriquement parlant, ce gros souvenir qui débloque toute la suite de l'histoire est très bien placé ! Je pense qu'il faut prendre le texte dans son ensemble et voir au-delà de nos premières impressions, si on en a. C'est à la rédaction de cette chronique que j'ai finalement compris plus d'éléments sur l'histoire, quelques jours après ma lecture donc... Bref !
Un autre point qui m'a un peu embêtée, c'est la concentration presque exclusive sur un seul personnage. On finit par savoir pourquoi elle est enfermée dans cette tour et pourquoi elle ressent certaines choses envers certains personnages et ça, c'est une très bonne chose. Mais tous les personnages restants finissent par savoir pourquoi ils sont là et j'aurais bien aimé en savoir davantage sur eux aussi.
Certains personnages sortent bien plus du lot que les autres. Je pense à Jessica, forcément, qui est le personnage principal et que l'on découvre plus en profondeur à mesure qu'elle gravit les étages. Sa personnalité est vraiment intéressante à découvrir et on en demande toujours plus. Mais je pense aussi à James, Jonathan ou même Melvin qui ont un caractère et une personnalité bien à eux, ce qui nous permet de les distinguer plus facilement des autres.
En bref, je ne retiens que du positif de cette lecture (mis à part sur les personnages secondaires pour lesquels j'aurais aimé plus de développement), surtout en ce qui concerne la fin. Si on nage dans le flou au départ, tout s'éclaire d'étage en étage, et tout ce que l'on découvre est vraiment saisissant ! Tout prend sens au fur et à mesure, très clairement et de façon totalement inattendue. Il y a un côté futuriste mêlé à une sorte de métaphore (l'ascension de la tour, les souvenirs revenant par bribes à des moments clés, les causes de ce huis-clos, le but et la façon d'atteindre une potentielle sortie...) qui rend l'ensemble vraiment intéressant et que je ne peux que recommander ! C'est un concentré d'action, de suspense, d'événements inattendus et bien plus encore qui sont réunis dans ce court roman.
La Tour.
La Tour.