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► Titre : Un Nouveau Monde, tome 2 : L'Intégration Auteur : Tessa Nauvel Sorti le 30 septembre 2016 Lu en juin Auto-édition Genre : romance | science-fiction
► 4eme de couverture :
Arone Karmik devenu Vaxsar sur Arima Originel voit d'un tres mauvais oeil le fait de prendre en charge les recrues humaines dans ses rangs Santak, mais il n'a pas d'autre choix que se plier aux directives du Grand Conseil. Ses dernieres tentatives pourtant pleines de bon sens pour s'elever contre cette decision sont restees vaines. Amelia, cette Terrienne aux cheveux sombres pour qui il s'est decouvert bien trop d'emotions compte a present parmi les Santaki formes et meme s'il a reussi a survivre a la devastation de ses sentiments si exclusifs, il sait qu'il va devoir redoubler de vigilance. Determine a ne plus se laisser submerger par ce qu'il ressentait autrefois pour elle, il pense pouvoir y parvenir en la faisant transferer sous le commandement de Malok. En marge de ses pensees intimes, il doit faire face a la rancoeur toujours aussi tenace d'Ahkan, des RT devenus peu a peu inquietant d'organisation et la surveillance des Lymcos, les Mange-Mondes.
TOME 1 ◄
Je remercie chaleureusement Tessa Nauvel pour sa confiance. J’avais beaucoup apprécié le premier tome, c’est avec plaisir que j’ai à nouveau plongé dans l’univers de sa saga.
♫ Musique d'ambiance pour cette chronalyse ♪♪ From the Heart (Unfallen Theme) - FlyByNo ♫
Blottis l’un contre l’autre, les deux amants se remettent à peine de leur nuit torride qu’un son déchire le silence.
- Arone, que se passe-t-il ?
- Reste là Am et mets ton équipement ! Nous sommes attaqués !
L’alarme du vaisseau leur vrille les tympans à tel point qu’ils doivent hurler pour se faire entendre. L’urgence de la situation les empêche de raisonner correctement et la panique gagne progressivement la jeune Native. Le couple tente de recouvrer ses esprits, Arone y parvenant plus rapidement, qualité propre à son statut de Vaxsar. Ils se préparent plus hâtivement que jamais et courent dans la salle commune afin de s’enquérir des dernières nouvelles. La tension est à son comble, on peut lire l’inquiétude sur le visage des recrues, la peur dans les yeux de certains, la détermination dans ceux des autres.
Les Ariméens, rangés aux côtés des Natifs, retiennent leur respiration. Tous attendent l’ordre de leur supérieur, prêts à en découdre avec un ennemi qu’ils ne connaissent que trop bien. Pour rappel du premier tome, les Ariméens, habitants originels de la planète Arima, sont venus trouver refuge sur la Terre - alors dans un état lamentable - suite à la destruction de leur planète. Ils essaient depuis de cohabiter ensemble et c’est dans cette volonté qu’un programme d’unification, et sans doute aussi de pacification des deux peuples a été mis en place. Les enjeux sont multiples et visent aussi bien à entraîner des individus en vue de se défendre contre des envahisseurs, que de tenter de pérenniser les deux espèces sur Terre. Le temps des débuts, de la découverte de chacun leur semble tellement loin maintenant que le danger les guette. Arone et Amélie ne peuvent s’empêcher de se dévorer du regard et cela malgré la menace qui plane.
Photographie : Wolkaiw
Au milieu de la confusion générale provoquée par l’attaque d’un vaisseau ennemi, la plume de Tessa Nauvel apparaît toujours aussi immersive. J’ai replongé avec plaisir au coeur de sa saga, me représentant aussi bien les éléments de décor que ressentant les émotions des personnages, notamment l’ardeur du désir et la tristesse causée par l’absence.Les Ariméens et les Natifs, tentent, depuis des années, de s’apprivoiser mutuellement et de trouver des terrains d’entente. Bien souvent, des individus des deux peuples se détestent et les brimades sont monnaie courante. Les Ariméens, plus grands et robustes que les Natifs ne peuvent s’empêcher de rappeler à ces derniers leur condition ainsi que leur faible constitution physique. Afin de pallier cette situation souvent sous tension, les camps d’entraînement sont mixtes, mélangeant aussi bien les filles et les garçons que les jeunes de chaque peuple. Chacun essayant de s’intégrer le mieux possible, d’où le titre de ce second tome. L’intégration des jeunes leur permet également de nouer des liens et de s’entraider, ce qui s’avère d’une importance cruciale, surtout en cas de crise… comme c’est le cas au moment même où le commandant s’exprime.
De sa voix claire et précise, il ordonne à toutes les recrues présentes à bord de se tenir prêtes à repousser l’envahisseur. Les souvenirs de toutes les simulations qu’il a pu visionner ne le rassurent pas, il espère en son for intérieur que les équipes ont eu le temps d’être correctement formées… Il sait, par expérience, que les Ariméens sont insatiables en terme de sexe… que leur appétit sexuel est tel qu’il a peur que certains aient négligé leur entraînement pour profiter des plaisirs de la chair. Ils sont ce que l’on pourrait appeler des bêtes de sexe et leur réputation n’est pas usurpée. On a d’ailleurs parfois l’impression qu’ils n’ont que cela en tête et c’est assez pénible…
La proximité des ennemis devrait réfréner leurs ardeurs sous peine de subir une défaite cuisante. Les scènes de sexe sont très (trop) nombreuses dans ce second volume, on pouvait sentir les effluves des amants entre les pages. Les protagonistes, et notamment Amélia et Arone faisaient parfois l’amour des chapitres durant, quand ils ne baisaient pas tout bonnement (surtout Arone ici). Leurs ébats duraient une éternité, se prolongeant encore et encore sans que les flammes de leur désir ne faiblissent. Les parties de jambes en l’air semblaient clairement plus les importer que le sort du monde autour d’eux, ils en arrivent à tout oublier, si ce n’est leur condition. Ces moments durant lesquels ils prennaient du plaisir et ceux où ils tergiversent sur leurs différences ont tendance à tourner en rond et ralentir le rythme du récit. Des longueurs s’installent et l’intrigue autour des conflits s’éloigne progressivement durant une bonne partie du livre pour ne revenir qu’à la fin, en fanfare.
- Ne cédez pas à la panique. Faites comme lors des simulations et couvrez-vous les uns les autres. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Source de l'image : Jieanu
Un véritable travail a été fourni quant à la psychologie des personnages et les chemins qu’ils empruntent. Amitiés, sentiments amoureux, rivalités et frustrations, la panoplie est assez large et bien exploitée. Le vaisseau abrite de nombreux combattants et le taux de testostérone est très élevé ! Les rixes sont nombreuses, les jalousies sont monnaie courante dans ce microcosme propre aux histoires de couples.
Un bruit de tôle froissée suivi d’un immense fracas fait basculer tout le monde. La violence du choc fait tomber plusieurs recrues, les autres tentant désespérément de s’accrocher aux parois afin de ne pas subir le même sort. Les hostilités peuvent débuter !
Ce livre, c’est l’histoire de plusieurs conflits, de luttes de différents ordres. Commençons par aborder les plus personnels, ceux qui ne peuvent se résoudre que grâce à une profonde réflexion, des dialogues et une prise en considération des risques. Comment être soi et croire en soi, être accepté et soutenu dans un univers dans lequel les différences sont pointées du doigt ? Tout tourne autour de ce qui différencie chaque peuple, des forces et des faiblesses, des traits et capacités dont chacun dispose. Il apparaît difficile de se sentir intégré, de trouver sa place dans la foule. Amélia est le personnage qui incarne le plus cette âme perdue errant dans les dédales d’une existence faite de rejet et d’incompréhension.
Source de l'image : Victoria_Borodinova / Pixabay
À une échelle plus grande, les conflits entre individus régissent la vie sur les vaisseaux. Le racisme est de mise, prenant parfois des proportions insoupçonnées ; on dénote la présence d’actes considérés comme terroristes qui visent à déstabiliser les deux camps. Les Natifs n’acceptent pas la présence des Ariméens qu’ils jugent comme des envahisseurs, à l’inverse, les Ariméens méprisent les Natifs qui ne sont que de faibles pantins selon les dires des plus extrémistes. Une autre thématique, tristement d’actualité est aussi présente, il s’agit de l’écologie. La Terre a subi quelques dégâts, notamment à cause de la manière de vivre des humains… À travers ce second tome, nous découvrons les ravages causés ainsi que les solutions que l’avenir peut réserver, les moyens dont disposent les peuples pour rétablir l’équilibre de la planète.La guerre. C’est la guerre. Une guerre dans l’espace; une guerre sur Terre, une guerre des esprits mais pas que. Elle apporte une certaine forme d’urgence à la romance, pimentant l’intrigue, soulignant toute la richesse de l’univers décrit par Tessa Nauvel. Ce conflit nous accompagne pendant une partie du récit avant de laisser la place à la romance ainsi qu’aux scènes érotiques, disparaissant un peu trop vite, symbolisant sans doute aussi le relâchement de certains et le caractère invisible et vicieux de l’ennemi.
Parlons maintenant de la fin du livre. Et quelle fin ! À mon sens, c’est bien plus qu’un final en apothéose, c’est le paroxysme de tout ce qui a pu être abordé, montrant aussi bien l’étendue des enjeux politiques du livre que l’intensité des sentiments des personnages. Elle marque un tournant dans la saga et je peux vous assurer que l’auteure a ici pris un risque ; il s’agit d’une fin comme je les aime mais qui fera sans doute pleurer dans les chaumières. Les amis, préparez vos mouchoirs !