Et toujours les forêts de Sandrine Collette

Et toujours les forêts de Sandrine Collette

Et toujours les forêts

Sandrine Collette

JC Lattès

Janvier 2020

334 pages

Corentin n’était pas désiré. Son enfance a été mouvementée, de rejet en rejet, il a fini par atterrir chez son arrière-grand-mère, Augustine, qui vit près des Forêts dans un hameau perdu. Il y a grandi, il est parti faire des études dans la grande ville et puis c’est arrivé.

Quoi ?

On ne sait pas vraiment, Corentin était dans les catacombes, il n’a rien vu, rien entendu, et heureusement sinon, il serait mort.

Ce roman m’a tenu en haleine du début à la fin, je l’ai avalé en un rien de temps. Ce n’est pas le premier roman de ce type que je lis, mais je suis tombée dedans comme si je découvrais ce genre. D’une part, parce que les personnages sont attachants et d’autre part parce que l’écriture donne au roman tout son intérêt. L’auteure suggère, tout en finesse, avec ses phrases brèves mais efficaces. L’effet est très visuel, des images sont marquantes comme celles de l’accouchement. Et puis sa manière de présenter les événements est intéressant, par le prisme du personnage principal, on ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe, comme lui, comme si nous étions dans sa peau.

Le personnage principal est convaincu que le monde ne s’arrête pas et il met tout en œuvre pour garder espoir. Sa ténacité est incroyable, là où d’autres souhaiteraient en finir le plus vite possible, lui, au contraire, se bat pour survivre le plus longtemps possible.

Ce roman m’a beaucoup fait penser à La route de Mc Carthy avec ses teintes grises, ses pluies acides, ce décor apocalyptique que l’on retrouve dans beaucoup de romans d’anticipation.

C’est le premier roman que je lisais de l’auteure et cela m’a donné envie de découvrir les autres. Je l’ai beaucoup croisée sur les blogs, chacun y allant de sa plume pour dire tout le bien qu’il pensait de cette auteure.