Deux romans historiques qui vous plongeront dans la Rome du XVème siècle et vous permettra de découvrir les secrets de la famille Borgia !
╰☆ Résumé ☆╮
La talentueuse Kate Quinn s’attaque à la puissante famille des Borgia. Entre convoitises et manigances, un roman historique qui vous plonge dans les arcanes du pouvoir et vous maintient en apnée jusqu’à la dernière page.Rome, 1492. La belle Giulia Farnese épouse le jeune et séduisant Orsino et croit que la fortune lui sourit. Mais elle découvre avec stupeur que son mariage n’est qu’un leurre, orchestré par l’influent cardinal Borgia, bien décidé à en faire sa concubine.
Enfermée dans une prison dorée, espionnée par les serviteurs, Giulia peut compter sur le soutien de Leonello, un cynique garde du corps qui poursuit de sa vengeance un mystérieux tueur, et de Carmelina, cuisinière irascible au passé secret.
Tandis que la corruption grandit au Vatican et que le nombre de leurs ennemis ne cesse de croître, Giulia et ses acolytes doivent faire preuve de ruse pour survivre dans le monde des Borgia. N’est pas intrigant qui veut…
✿ Mon avis ✿
Pour la petite histoire
La seule fois où j’ai testé la Kube grand format, j’ai réceptionné le second tome de cette saga (La concubine du Vatican). J’avais mentionné vouloir découvrir un roman historique dans le style de Kate Quinn car j’avais entendu parler de ses romans sur l’Antiquité qui est une période que j’adore. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans ma Kube, le dernier roman de cette même auteure. Sauf qu’évidemment, la surprise était un peu ratée puisqu’en naviguant sur le web, j’ai vite découvert qu’il s’agissait d’une suite et non d’un tome 1. Merci Kube. Ce second tome a donc trainé dans ma PAL jusqu’à ce que je décide de m’offrir le tome 1. J’ai donc enfin découvert Kate Quinn et cette histoire en deux tomes qui se déroule au XVème siècle, en Italie plus précisément.
Les Borgia #1 – Le serpent et la perle
Le Serpent et la Perle (titre très bien traduit de l’anglais contrairement au second tome qui, en version originale, porte le titre suivant : The Lion and the Rose) nous plonge en Italie et plus précisément à Rome, celle où Rodrigo Borgia s’apprête à devenir le nouveau pape, Alexandre IV. Nous suivons les pas de différents personnages à travers les chapitres (qui sont d’ailleurs fort longs) ce qui nous permet de découvrir différents axes et points de vue de l’histoire. Le premier est celui de la gente dame que nous voyons en couverture, la Perla, Giulia Farnese qui fût, à l’époque, la maîtresse du Pape. Et oui, ce récit est tiré de l’Histoire et bien qu’il ne s’agisse pas d’un documentaire, l’auteur a pris le soin de mettre en musique quelques pans de notre Histoire, nous plongeant ainsi dans un des plus gros « scandale » de l’époque, à savoir : le fait que le Pape Alexandre VI n’était pas du tout du genre à cacher ses infidélité avec l’Eglise. Le jour de son mariage, Giulia découvre que son jeune mari a conclu un accord avec l’homme de pouvoir. Sa nouvelle épouse serait donc la putain du futur pape puisque ce dernier a décidé de jeter son dévolu sur elle. Super hein !
Le second point de vue nous amène dans les cuisines où un paradis de saveurs et d’odeurs nous met l’eau à la bouche. Carmelina Mangano est un personnage fictif qui n’a pas peur de faire régner la terreur sur ses apprentis si cela lui permet de servir son festin en temps et en heure. Son talent de cuisinière l’amène à devenir une chef dont Giulia Farnese ne veut plus se séparer, même lorsqu’elle part en voyage. De plus Carmelina cache un sombre passé qu’elle arrive à bien masquer… mais qui pourrait bien revenir la hanter. J’ai adoré ce personnage si vivant et ambitieux.
Enfin, la dernière voix est celle de Leonello, un nain qu’on surnomme « lion » (hummm, ça ressemble un peu à GoT tout ça, non) et qui est désigné garde du corps de la Bella du pape. Ce dernier apporte donc un point de vue masculin et un peu plus de danger au récit puisqu’il s’avère que certaines femmes sont assassinés dans la ville sous d’étranges conditions. Et Leonello n’est pas prêt de fermer les yeux sur ces crimes qui semblent se répéter.
Vous l’avez compris, Kate Quinn nous embarque dans une histoire profonde et définitivement bien ancrée dans son contexte. On se croirait en Italie ! Les intrigues à la fois politiques mais aussi économiques et même de famille, au sein des Borgia mettent du piment à l’histoire. Grâce au vocabulaire et à l’atmosphère des cuisines, on se sent plonger dans la vie riche de Giulia Farnese, cette femme de pouvoir qui a passé quantité de nuits au lit avec le pape.
J’ai hésité entre 3,5 et 4 comme note. On n’était vraiment pas loin… mais j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose pour me faire bien accrocher au récit. Peut-être le manque de dialogues et le fait que l’histoire est longue pour ne s’accélérer niveau « action » qu’à la toute fin. J’ai découvert un moment de l’Histoire et de l’Italie que je ne connaissais pas du tout grâce à ce livre et j’ai évidemment commencé la suite qu’il me tarde de découvrir.
Un très chouette roman si vous aimez cette période et les belles fresques historiques. A voir maintenant si « La concubine du Vatican » tient ses promesses et remet un peu de peps niveau intrigue maintenant que je suis familière avec l’ambiance, le décor et les saveurs de l’époque 🙂
Les Borgia #2 – La concubine du Vatican
Vu qu’il s’agit d’un tome 2, je n’en dirais pas trop. Toutefois, je tiens à souligner que ce tome-ci est beaucoup plus mouvementé et intéressant que le tome 1. Dans le Serpent et la Perle, on découvre les différents protagonistes et nous apprenons à les connaitre. On découvre les liens tendus qui les lient aux personnages secondaires ainsi que le décor si lumineux et savoureux dans lequel ils évoluent.
Comme, je le disais, je trouvais qu’il manquait un peu de peps. Du coup, je suis ravie d’avoir lu la suite où l’auteur nous emmène bien plus loin dans l’intrigue et nous invite à découvrir les secrets cachés des personnages mais aussi leur volonté de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Des romances se dévoilent, pas toujours celles qu’on imaginait et nos héros prennent de la profondeur. Le personnage de Leonello me fait terriblement penser au nain dans Game of Thrones. Impossible de ne pas les comparer, surtout lorsque Kate Quinn le surnomme le « lion ». je n’avais que le visage et l’esprit de Peter Dinklage en Tyrion Lannister en tête en lisant les passages qui concernaient Leonello. Guilia n’est plus l’innocente jeune dame du premier volume. Elle devient une vraie femme et son personnage devient bien plus rebelle.
Somme toute une très chouette suite et fin à cette histoire portant sur la famille Borgia. L’auteur précise à la fin de l’ouvrage ce qui est tiré de l’Histoire vraie et ce qui a été modifié ou ajouté pour les raisons du récit. C’était un pan du XVème siècle que je ne connaissais pas du tout et cela m’enchante d’avoir pu en découvrir plus sur le pape Alexandre IV via ce dyptique. Une lecture à réserver aux amateurs de romans historiques et particulièrement de Rome et du Vatican. Si vous aimez la bonne cuisine, ce livre vous donnera également l’eau à la bouche tant on parle de nourriture et de bonnes recettes !
CHRONIQUE #586 – Juillet 2020
- Titre: [BORGIA] Le serpent et la perle + La concubine du Vatican
- Auteur : Kate Quinn
- Editeur : Presse de la cité
- Genre : Romans historiques