Cette année encore @riendetelque nous propose de voyager en littérature !
Pour la troisième année consécutive, un roadtrip littéraire s’organise autour du hashtag #juilletjevoyageenlivres depuis hier et jusqu’à la fin du mois.
31 jours, 31 participants pour présenter un pays en 3 titres. Cette année, je n’ai eu aucune difficulté à choisir mon pays : la Colombie ! Terre de passion et de tourments, qui bataille, le sourire en étendard, pour faire table rase de son passé d’une tragique violence.
Pour vous parler de Colombie, j’ai choisi : un polar, une nouvelle et un roman. Leur point commun ? Ils revisitent à leur manière, sans fard, l’histoire du pays !
- Le polar : « Paz » de Caryl Férey (1er octobre 2019 - Gallimard/Collection Série noire)
Mon avis : L’auteur nous propose ici une plongée fulgurante dans les abîmes de la Colombie. Ce pays de passion, au passé complexe et tragique. Il le fait de manière précise et méthodique. En effet, au-delà de l’intrigue policière, il nous donne toutes les clés historiques, politiques et économiques pour comprendre le pays. Ce qui rend le récit intéressant en plus d’être addictif.
L’histoire balance autour de deux thématiques :
- d’un côté, la paix : le processus est amorcé. Une équipe de politiciens avisée, menée par Saul Bagader, coordonne le mouvement. Face à eux, les paramilitaires, les FARC et les narcotrafiquants ont déposé les armes.
- de l’autre, l’hécatombe : les cadavres tombent du ciel, les morts sont mutilés, les crimes sont mis en scènes. La terreur des pires heures de l’histoire se rejoue. Lautaro Bagader, chef de la police de Bogota mène l’enquête.
Pas de place à la demi-mesure. Ici, l’auteur ne nous épargne rien, les descriptions sont explicites. Cela dit, impossible d’interrompre la lecture sans y revenir rapidement pour en savoir toujours plus. Tisser les liens entre les intrigues des différents personnages. Émettre des hypothèses pour les balayer aussitôt. Appréhender les stratégies, les retournements de situations... Tout est imprévisible !
Une orchestration de génie, dont le pouvoir est la clé !
- La nouvelle : « Mémoire de mes putains tristes » de Gabriel García Márquez (2004/Grasset)
Mon avis : Certainement l’œuvre de Gabriel García Márquez la plus accessible !L’amour et la vieillesse sont célébrés ici avec poésie, dans un récit étrange, mélancolique et malicieux. Si vous avez lu, et adoré, Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata, il vous faut faire l’expérience de cette maison close sous la plume du génie colombien.
- Le roman : « Le Carnaval des innocents » de Evelio Rosero (21 janvier 2016/Editions Métailié)
Mon avis : Dans ce roman il faut accepter de se perdre, et de se faire bousculer et d’accepter d’entendre que l’Histoire peut être légende. Celle qui se cache dans l’ombre du grand héros révolutionnaire Simón Bolívar est sombre, sale, révoltante...
Poursuivez votre roadtrip et retrouvez sur le compte de @riendetelque le récap des participations ! D’ailleurs, si vous souhaitez vous aussi prendre part au voyage et partager des titres sur un pays, n’hésitez pas à vous emparer du #juilletjevoyageenlivres !
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.Au plaisir.