Dans la nuit chaude et moite de la capitale thaïlandaise, je vois passer des ombres furtives qui viennent déposer des offrandes devant l'autel des sacrifices : candeur, vertu, virginité, tout s'envole avec la fumée des bâtonnets d'encens, dans d'interminables volutes, d'inénarrables circonvolutions...
Dans les chambres mal ventilées de " l'hôtel des épices ", je vois des allées et venues incessantes de vieux messieurs libidineux qui viennent assouvir leurs désirs interdits, en toute discrétion, en toute impunité, avec des liasses de billets verts.
Murray Head, One night in Bangkok (1984)