Éditions Casterman, 2013 (62 pages)
Ma note : 15/20
Vous commencez sans doute à me connaître, j’aime de temps en temps me plonger dans un album Tintin. C’est un peu ma madeleine de Proust. J’essaie d’ailleurs d’en lire deux ou trois chaque année. Après Le sceptre d’Ottokar (lu courant mars), place au Crabe aux pinces d’or (1941). Cet opus est généralement apprécié des tintinophiles puisqu’il introduit un personnage récurrent de la série : le capitaine Haddock.
Tintin a décidément le chic pour se fourrer dans les ennuis. Pour avoir repéré une simple boîte de conserve (celle-ci portant une étiquette de crabe rouge) dans une poubelle, le voici qui assiste à un enlèvement, embarque sur un cargo (le Karaboudjan) direction une destination inconnue, avant de se retrouver assommé et enfermé en cale. Sans le vouloir, notre reporter belge a mis les pieds dans un important trafic de stupéfiants. Pour s’en sortir, il va devoir compter sur l’aide (plutôt inespérée) du capitaine du navire, le capitaine Haddock.
Ah, les Tintin ! Ils sont toujours pour moi la promesse de folles aventures et de voyages à l’autre bout du monde. Petite déjà, devant le dessin animé, j’avais été marquée par l’intrigue du Crabe aux pinces d’or puisque notre héros se retrouve tout de même en plein Sahara, assoiffé, le capitaine Haddock le confondant avec une bouteille ! L’album met également en scène un méchant emblématique de la série : Allan, prêt à tout pour arriver à ses fins. S’il se montre peut-être moins redoutable que Rastapopoulos, c’est un personnage qui reste charismatique et que je ne souhaiterais pas croiser.
Du côté du capitaine Haddock, pour une première apparition Hergé en brosse un portrait plutôt gratiné. Manipulé par Allan, peu courageux et porté sur la boisson (pour ne pas dire alcoolique), Haddock fait plutôt pâle figure à côté de l’exemplaire Tintin. J’ai pourtant apprécié assister à leur rencontre avec cette BD. Ces personnages se situent tellement à l’opposé, que leur amitié n’en est que plus originale, car plutôt inattendue, et attachante. Notons également que les sympathiques Dupond et Dupont sont également de la partie dans cet album. Ils font à nouveau mouche en incarnant des policiers de comédie, tant ils ont les deux pieds dans le même sabot.
Malgré ces points positifs, Le crabe aux pinces d’or ne fait pas partie de mes coups de cœur de la série, la faute sans doute à certaines péripéties un peu trop tirées par les cheveux. J’ai malgré tout passé un bon moment en sa compagnie. Vivement la suite ! Je lirai sans aucun doute L’étoile mystérieuse d’ici la fin de l’année.