L’énigme de la chambre 622 • Joël Dicker

L’énigme chambre Joël Dicker L’énigme de la chambre 622 • Joël Dicker

Éditions de Fallois, 2020 (569 pages)

Ma note : 10/20

Quatrième de couverture ...

Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L'enquête de police n'aboutira jamais.
Des années plus tard, au début de l'été 2018, lorsqu'un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d'imaginer qu'il va se retrouver plongé dans cette affaire. Que s'est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier ?

La première phrase

" Il était 6 heures 30 du matin. Le Palace de Verbier était plongé dans l'obscurité. Dehors, il faisait encore nuit noire et il neigeait abondamment. "

Mon avis ...

Mais qui a été tué dans la chambre 622 d'un palace prestigieux ? À la veille du Grand Week-end qui réunit tous les pontifes du monde de la finance et le gotha genevois, les suspects ne manquent pas. Il faut dire que l'enjeu est de taille. Lors de cette cérémonie qui a lieu chaque hiver, le président de la banque Ebezner est sous le feu des projecteurs. Or cette année, il est question de révéler qui succédera à Abel Ebezner. Son fils, Macaire, qui rêve de diriger la banque à son tour ? Lev Levovitch, un jeune homme charismatique qui a fait ses preuves ? Lorsque l'on a les dents longues, tous les coups bas sont permis... Nul doute que les cartes risquent d'être rapidement redistribuées.

L'énigme de la chambre 622 signe ma rencontre avec la plume de Joël Dicker. J'étais on ne peut plus impatiente de voyager au cœur des Alpes suisses, de mener mon enquête sur un meurtre encore non élucidé, et je m'attendais à un polar addictif. En refermant ce roman, je dois vous avouer que ce fut un fiasco total. J'ai trouvé les personnages froids, peu attachants. Si certains rebondissements sont intéressants et bien pensés, j'ai fini par frôler l'overdose (ça a fini par faire "trop" et donc peu crédible à mes yeux). J'ai eu beaucoup de mal à avancer, et à terminer ce livre. Bref, je n'ai pas été séduite. Je ressors déçue de ma lecture.

Pourtant, tout partait plutôt bien. On sent que l'auteur souhaite rendre hommage à son pays natal, la Suisse (je rêve d'ailleurs toujours autant de voir un jour le lac Léman) ainsi qu'à son ancien éditeur, Bernard de Fallois, décédé depuis peu. Côté intrigue, nous suivons un curieux triangle amoureux. Les trahisons, les coups bas, les plans sur la comète ne manquent pas pour ce qui est de protéger ses proches mais aussi d'accéder au siège de la banque Ebezner. Joël Dicker est même présent dans son roman, puisqu'il mène son enquête en compagnie d'une acolyte tombée du ciel (Scarlett). Ceci est propice à nous proposer de nombreux allers-retours dans le temps (période du meurtre versus quotidien du narrateur), et donc à rythmer le récit. Dommage que je me sois quelque peu perdue en cours de route.

Vous l'aurez compris, cette lecture est pour moi très loin d'être un coup de cœur. Trop d'invraisemblances. Des longueurs. Une écriture qui ne m'a pas emportée. J'espère avoir plus de chance lorsque je lirai La vérité sur l'affaire Harry Quebert, dont j'avais apprécié l'adaptation télévisée.

Extraits ...

" Au sixième étage, les portes de l'ascenseur de service s'ouvrirent. Un employé de l'hôtel apparut avec un plateau de petit-déjeuner et se dirigea vers la chambre 622.
En y arrivant, il se rendit compte que la porte était entrouverte. De la lumière filtrait par l'interstice. Il s'annonça, mais n'obtint aucune réponse. Il prit finalement la liberté d'entrer, supposant que la porte avait été ouverte à son intention. Ce qu'il découvrit lui arracha un hurlement. "