Un roman social doublé d’un beau portrait de femme et de mère, tout en noirceur et plein d’aspérités qui vous écorchent le cœur, je ne pouvais qu’aimer un texte aussi sombre et un poil désespéré dont la fin ne m’a pas surpris le moins du monde. Une tragédie moderne ne laissant pas de place aux bons sentiments, portée par une langue vive et sans chichi, à la fois sensible et abrasive. Je ne suis pas près d’oublier Vanda et je remercie chaleureusement la blogueuse qui a eu la gentillesse de m’offrir ce superbe roman.
Vanda de Marion Brunet. Albin Michel, 2020. 235 pages. 18,00 euros.
Un taulard qui sort de prison bien décidé à se racheter une conduite. Un privé adepte du racket qui lui met la pression et finit par le tremper dans ses combines, ça ne pouvait que mal se terminer. A peine libéré est un polar urbain qui parle de rédemption sur fond d’amour de la littérature, avec Washington comme décor. Le cocktail est typique de Pelecanos, un auteur dont j’ai lu les vingt romans publiés en français et dont je ne me lasse toujours pas, même s’il ne cesse d’utiliser les mêmes ingrédients : la capitale américaine, sa transformation au fil des décennies, sa violence, sa population à la marge, ses petits restos et ses rues pas toujours fréquentables. La recette est immuable, le résultat jamais décevant, aucune raison de s’en priver.
A peine libéré de George Pelecanos (traduit de l’anglais par Mireille Vignol). Calmann Levy, 2020. 265 pages. 19,90 euros.