Dark Nights: Death Metal #3

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Troisième mois pour Death Metal de Scott Snyder et Greg Capullo, et les choses sérieuses commencent enfin. Petit problème: c'est vraiment mauvais, et on hésite à qualifier ça de pire event possible...

J'ai vraiment tenté d'aimer cet event. J'ai apprécié certaines choses dans Metal, qui était stupide et mal rythmé, mais qui avait quelques fulgurances. Là, j'ai lu chaque page de ce numéro en haussant les yeux au ciel, et en me demandant où était passé le Snyder qui aimait écrire, ainsi que ses éditeurs.

Nos héros sont donc partis sauver Superman emprisonné sur New Apokolips, et espèrent trouver un nouvel espoir là-bas. Pendant ce temps, les Flash restés sur Terre forment un plan pour sauver l'univers, mais vont être attaqués par un ennemi inédit.

J'aimerais dire que ce numéro m'a surpris, mais non, il ne se passe rien d'autres que ce qui est résumé ici. L'intrigue n'avance pas, les scènes s'étirent artificiellement, et les Batmen de Snyder sont insupportables. Entre ceux qui sont des versions plus ou moins cool (après le Bat-Truck, le Bat Silver Surfer était sympathique sur une demie-page), ou le Batman qu'on nous présente qui est insupportable, ça tourne en rond. Son héros a cinq coups d'avance, les méchants semblent ne servir à rien, mais sont omniprésents et envahissants, et l'écriture fait de plus en plus penser à celle d'un enfant de dix ans.

Les méchants sont ridicules, le Robin King est un exemple de character design pitoyable, tout droit sorti d'un mauvais album de métal. On a l'impression qu'il veut choquer pour choquer, sauf qu'il fait quelque chose qui effraierait à peine des enfants, et qui est vraiment gênant pour les adultes. On notera aussi les scènes absurdes, comme l'apparition de tous les héros supposés être en prison, mais qui sont en tenue, pas en cellule, frais et souriants et prêts à se battre, c'est un grand moment de n'importe quoi. On dirait qu'ils attendaient sagement que Batman arrive les délivrer alors qu'ils sont loin d'être impuissants.

En fait, j'ai l'impression que tout ce que je lis depuis le début ne sert à rien. La dernière page du second numéro est expédiée en une case, on veut encore nous montrer que Batman est proche de Starro alors que ça fait un an qu'on nous le rabâche, et au final, les héros qui sont tous en grande forme montrent que les méchants ne sont pas si mauvais. Il reste une interrogation, concernant Snyder: est-ce qu'il va encore nous jouer la carte de "on avait tout prévu en fait les héros sont corrompus !" ? Ou alors, est-ce qu'un des mystères entourant son Batman va changer la donne à la toute fin et être esquivé deux pages après ? On se souvient des conséquences dramatiques de Metal qui avaient été oubliées en une page.

Death Metal est finalement un ersatz de Secret Wars de Hickman, entre la carte du monde revisitée, les versions alternatives des héros et le coté désespéré, mais sans en avoir le talent. Même Greg Capullo ne fait pas de miracle, malgré une page géniale avec des dessins enfantins. Le twist de fin du numéro ne me convainc pas, et je pense arrêter les frais avec les critiques de cette purge.