Titre : L’Eveil
Auteurs : Vincent Zabus et Thomas Campi
Date de parution : juin 2020
Editions : Delcourt
Fin 2016 à Bruxelles. Arthur vit seul dans son appartement et tente de cohabiter depuis toujours avec ses angoisses. Hypocondriaque, il sort peu de chez lui à l’exception de ses visites à l’hôpital pour aller soutenir des malades en fin de vie.
Jusqu’au jour où son chemin croise celui de Sandrine. Une jeune femme brune à la personnalité extravertie. Celle-ci l’emmène à la Quincaillerie, un lieu de rencontres et d’échanges où elle mène un projet un peu particulier. Attiré par la jeune femme, Arthur décide de l’aider. Une rencontre qui va permettre à notre héros de s’affirmer et de prendre enfin les rênes de sa vie en main.
Décalé, original, déroutant, le moins que l’on puisse dire c’est que ce one-shot sort incontestablement du lot. J’ai aimé ce soupçon de folie qui se dégage des cases de cet album. Une histoire singulière qui parle d’amour, de politique, et dans laquelle on suit les traces d’un mystérieux monstre à travers la ville belge.
Au fil des pages, le réel et l’imaginaire s’entremêlent et le récit est particulièrement inventif, le tout avec une touche d’humour. Avec pour toile de fond la campagne présidentielle de Trump aux Etats-Unis, on assiste à des échanges savoureux entre Arthur et son moi enfant, sa mère imaginaire ou même avec le lecteur.
Le scénario est habilement mené, les couleurs sont somptueuses et le coup de crayon m’a totalement séduite.
Une très belle surprise.