LE LIÈVRE D’AMERIQUE
L’excitation de découvrir une nouvelle maison d’édition ! Après avoir vu les copines ne dire que du bien de La peuplade, j’ai enfin osé avec un de leurs nouveaux titres de cette rentrée littéraire : Le lièvre d’Amérique.
Un premier roman québécois (une double première fois donc) pour Mireille Gagné qui avait déjà été remarquée pour ses nouvelles et poésies.
DE QUOI ÇA CAUSE ?
Diane se réveille doucement de son opération avec pour consigne exclusive de ne pas bouger de son lit durant sept jours. Mais Diane n’écoute pas. Hors, très vite, elle se rend compte que son corps change. Cela commence par une rousseur sur la peau et les cheveux et une concentration accrue. Pour l’accro du travail qu’elle est, c’est du pain béni alors elle fonce.
En parallèle, Diane se remémore son adolescence et le jour où elle a rencontré Eugène, un citadin fraîchement débarqué sur l’île de son enfance. Jusqu’au terrible incendie.
Le premier mot qui me vient est « hypnotique ». Je n’ai pas décroché les yeux de ce bouquin de toute la journée. Mireille Gagné réalise une vraie prouesse en mélangeant avec réussite trois styles d’écriture en brouillant les genres. Tantôt conte, roman introspectif ou encore fable, Le Lièvre d’Amérique subjugue.
Et perturbe. Les passages sans ponctuations désarçonnent et pourraient bien perdre certains lecteurs, pourtant ils créaient un attachement à Diane en entrant dans sa tête et son finalement ce que j’ai préféré de ce petit roman hautement qualitatif. Il n’y a pas dire, certains auteurs arrivent à être efficaces et marquants sur un très peu nombre de pages (et l’exercice est à mon sens hyper casse-gueule).
Je ne tournerais pas plus longtemps autour du pot, car il faut découvrir et oser sortir de sa zone de confort pour prendre en pleine face cet ovni qu’est Le Lièvre d’Amérique.
Le Lièvre d’Amérique édité chez La Peuplade
Sortie le 20 août 20
136 pages
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