J'ai lu ce roman en tant que jurée pour le prix des auteurs inconnus. J'avais repéré ce roman bien avant les présélections à cause de son titre et de son résumé qui évoque une thématique assez peu présentes dans mes lectures : l'homophobie.
En 2017, quelques années après les débats sur le projet de la loi "Mariage pour tous", plusieurs couples d'hommes sont retrouvés assassinés. La signature du tueur, un triangle rose, qui fait référence à la persécution nazie sur les homosexuels pendant la Seconde Guerre Mondiale est retrouvé sur chaque scène de crimes.
Sur une demande non-officielle d'un couple d'amis et du président d'une association LGBT, Maël et Yohann, lieutenants à la Section criminelle du SDPJ 94 et partenaires à la ville comme à la scène, finissent pas se voir attribuer l'enquête concernant celui que l'on surnomme déjà le tueur au triangle rose.
Stéphane, un capitaine de l'OCRVP, vient leur prêter main forte dans cette effroyable affaire. Mettre la main sur ce meurtrier est leur priorité absolue, mais cette enquête va briser toutes leurs certitudes et peu être même leur couple...
"Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang" est un livre percutant qui m'a fait passer par toutes les émotions. C'est un roman policier qui aborde une thématique malheureusement d'actualité : l'homophobie.
Ce thriller nous plonge dans une course contre la montre avec l'équipe de la SDPJ 94. J'ai souvent tremblé pour les personnages pendant ma lecture. Certaines scènes montrant la violence dont sont capable les homophobes m'ont indignée au plus haut point.
L'autrice a travaillé le passé de ses personnages. On découvre sur une assez grande partie du roman, l'histoire de Maël et Yohan. J'ai beaucoup aimé découvrir leur passé d'autant que ce sont des personnages auxquels je me suis attachés, mais parfois, j'ai eu l'impression que l'enquête se retrouvé reléguer au second plan à mon grand regret.
La plume de l'autrice est vive, incisive et agréable à lire.
Au-delà d'une enquête pour attraper un tueur en série, l'autrice nous parle du problème sociétal qu'est l'homophobie. Au travers de cette histoire fictive, ce livre nous amène à réfléchir sur la place et la condition des couples d'homosexuels dans notre société et on se rend malheureusement compte qu'ils sont malheureusement pas acceptés par encore un trop grand nombre de personnes.
En bref, un très bon roman avec une thématique difficile mais qui porte un message important.
Au cœur de l'hiver 2017, quatre ans après les débats sur le projet de loi "Mariage pour Tous", plusieurs couples d'hommes sont retrouvés morts en petite couronne de Paris. Sur les scènes de crime, la signature marque les esprits : entre les corps des victimes sont retrouvés des triangles de tissu, roses comme le symbole de la persécution des homosexuels sous le IIIème Reich.
Pour l'équipe de Maël Néraudeau et Yohann Folembray, lieutenants à la Section criminelle du SDPJ 94 et partenaires à la ville comme à la scène, le compte à rebours est lancé. Le mot d'ordre est sur toutes les lèvres, y compris celles de la presse : mettre la main sur l'assassin et enrayer la vague de folie meurtrière. Mais face à un criminel aussi obscur qu'imprévisible, les enquêteurs se retrouvent désarmés, et ce malgré l'appui d'un capitaine de la Brigade des crimes sériels de l'OCRVP venu se greffer à la section pour les assister. Le sadisme du meurtrier se révèle alors sans limite lorsque l'affaire prend un virage dramatique pour les deux coéquipiers et amants. Entre les plaies endormies qui se réveillent et la colère qui les déchire, affectant l'équilibre du groupe, le terrain est plus libre que jamais pour le Tueur au Triangle Rose, qui profite de la diversion pour passer à la vitesse supérieure et parachever son acte final...