La Mort du cheval fou de François-Xavier Marquis,
Publié aux éditions L'Harmattan,
Octobre 1991, François est arrêté, l'arme à la main, aux côtés du cadavre de son ami Gérard. Au fil des témoignages de ses proches et de sa propre confession va se dessiner progressivement le profil d'un homme déchiré entre la simplicité de ses aspirations et une addiction dévorante : une déchirure qui aboutira à l'irréparable. Le lecteur assiste, tout au long du récit, à leur combat incessant contre la force qui les entraîne vers le drame. Jusqu'au dénouement, il se posera la question : qui a tué Gérard ?Je remercie l'auteur de m'avoir fait confiance en me faisant parvenir son premier roman. Octobre 1991, François est retrouvé le fusil à la main. A terre, son meilleur ami Gérard, baignant dans son sang. que s'est-il passé? Accident ou meurtre? François refuse de parler, de s'expliquer sur son acte...
Le roman de François-Xavier Marquis n'est pas ni polar ni un thriller. L'auteur s'efforce de nous démontrer de manière concise comment une addiction a pu conduire François à commettre l'irréparable. Il convoque ainsi dans un premier temps tous ceux qui ont compté dans la vie de François afin de mieux nous éclairer sur la personnalité trouble de ce personnage. Qui est vraiment François? Dans quel milieu a-t-il grandi? Pourquoi a-t-il basculé dans cette folie meurtrière?
Certains témoignages sont éprouvants et m'ont beaucoup plu comme celui de " Dame Ficelle " qui recueille François et le prend sous son aile ou encore celui de Martine qui voit au-delà de l'image que renvoie François. Certains autres m'ont paru moins à propos, plus longuets. Je note toutefois un beau portrait fait de François au milieu des chevaux, vibrant hommage au monde équin qui montre la puissance qui peut lier un homme à l'animal.
L'écriture est fluide, sans fioritures, efficace et j'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur. Le seul bémol que j'ai à apporter serait quant à la longueur du roman, bien trop courte, qui ne permet pas selon moi de développer une intrigue très dense. On survole parfois la vie de François et j'avoue être restée sur ma faim...Je l'ai toutefois appréciée cette fin et j'avoue que je ne m'y attendais pas. L'auteur parvient dans les dernières pages à condenser un suspens implacable pour le lecteur.
Il me reste de ce roman des images de chevaux qui caracolent, un drame terrible qu'une parole, un geste aurait pu éviter. François-Xavier Marquis est en tout cas un auteur à suivre...