Compassion – Yoann Dubos

Par Albertebly

Tata Alberte est de retour pour vous jouer de mauvais tours (non.) et aujourd’hui on parle encore littérature avec le tome deux de la saga Un ciel sans étoiles, j’ai nommé : Compassion de Yoann Dubos.

Mais avant d’effectuer le moindre commentaire, on aimerait signaler à notre aimable lectorat que cette chronique a pu être rédigée grâce aux éditions SNAG Fictions qui nous ont gentiment proposé de nous envoyer le tome deux de cette saga dont nous avions chroniqué le tome un, il y a un bientôt un an (ça nous rajeuni pas cette affaire !)

Si vous étiez déjà présent.es l’an passé, vous vous souvenez de l’état dans lequel le tome un, Ambition, nous avait laissées. On était sur du déboussolement (ne cherchez pas ce mot dans un dictionnaire, il n’existe pas) le plus total. On avait appréciée notre lecture tout en restant la tête pleine de questionnements, un sentiment de pas toujours avoir tout compris. Bref nous étions Frustration (on se permet même des private joke sans queues ni têtes sur la saga, où va le monde?). Mais ce tome un avait eu le mérite de vraiment nous rendre curieuses et toutes ces questions qu’on se posait, on se doutait bien qu’on y répondrait dans la suite de la saga !

C’est donc avec plaisir qu’on s’est plongées dans le tome deux et on y a trouvées toutes les qualités du un, avec un petit truc en plus (c’est peut-être aussi parce qu’on était dans une période où on avait ultra envie de lire de la SF quand on s’est attaqué à ce tome 2 aussi !). Des éclaircissements sur des personnages mystérieux qui semblaient planer au-dessus de nos protagonistes sans qu’on en comprenne totalement le rôle. C’est maintenant chose faite grâce à ce tome deux, merci !

King of the persos

(Si tu as la réf de ce titre, chapeau. Même nous on trouve que c’est obscure et que ça a aucun sens en contexte alors que c’est notre intertitre quand même !)

Côté personnages de qualité Yoann Dubos se pose là. On a évidemment pris grand plaisir à retrouver celles et ceux que l’on connaissait déjà, d’une part. On aime toujours autant le personnage de Miranda qui en énervera peut-être certain.es mais de notre côté vous nous dites : meuf badass, drôle, sarcastique et qui aime, quand elle le peut, emmerder un peu les gens. On signe, DIRECTE !

L’auteur parvient à poursuivre le développement de ses personnages en intégrant à son récit des chapitres flashbacks qui nous ont particulièrement plu. Si ces chapitres ralentissent l’action, ils sont également les plus savoureux car ils nous permettent de vraiment comprendre les motivations de chacun ainsi que les tenants et les aboutissants de l’intrigue.

Mais aussi et SURTOUT, on est tombées en amour (expression du XVIIIème siècle, bonsoir) avec le personnage de Tremor qui ne représente, certes, rien d’original dans un univers de SF mais qui soulève toujours des réflexions qui nous touchent et qu’on apprécie beaucoup. Sorte de C3PO en moins relou, le personnage permet d’aborder subrepticement la notion « d’humanité » imprédictible qui s’opposerait au monde calculé et prédictible, vide d’imperfections des robots. Mais souvent les moins humains ne sont pas ceux que l’on croit !

Vers l’infini et au-delà

Ce second tome est un tome de transition qui nous laisse présager un final tout en explosions et bottage de culs. L’auteur fait lentement monter la pression et on n’attend désormais qu’une seule chose à présent, un grand final qui comblera notre soif de VENGEANCE (Bon, ok on est extrêmes mais on a choisi notre côté dans cette histoire !). Celles et ceux qui aiment l’action permanente ne seront peut-être pas satisfaits par ce second tome où il se passe assez peu de choses concrètes, finalement. Mais on vous assure que le temps passe à une allure folle dans ce livre qui mérite une médaille du pageturner SF.

Si la SF est un genre qui vous rebute, qui vous effraie et dont vous avez peur de ne pas tout saisir, on vous invite vraiment à lire cette saga qui est mesurée dans les réflexions techniques. L’auteur a un véritable talent de vulgarisation et les explications portant sur le fonctionnement de ce monde futuriste ne vient en rien alourdir la narration. Ce qui n’est pas toujours le cas en SF, vous en conviendrez !

Yoann Dubos, s’il répond à certaines des questions que l’on se posait à la fin du tome un, soulève de nouveaux pans mystérieux de son histoire dont on espère qu’ils donneront lieu à des développements dans le troisième et dernier tome (Le passage se déroulant en 956 après JC par exemple est assez original et peut potentiellement être très sympa à développer. On vous donne des exemples après ça vous avance pas des masses si vous l’avez pas lu, mais BREF !). Sont également plus développées des thématiques qui nous semblent super intéressantes et parmi celles-ci, la question du fanatisme religieuse est celle qui, de loin, nous plait le plus.

Pour résumer, Compassion est un tome deux de saga. Un tome de transition qui nous offre quelques réponses mais nous pose d’autres questions pour la suite. Rapide et très efficace, ce pageturner nous donne donc très envie de découvrir le grand final en compagnie de personnage tous plus attachants ou détestables (au choix, selon les personnages) les uns que les autres. On attends la suite de pieds ferme par ici !


Si tu aime la SF, que ce livre te rend.e curieu.se ou non, tu es quoiqu’il arrive le ou la bienvenue en commentaires ! Les recommandations de sagas SF abordables sont également les bienvenues, on est dans une période space opera, post-apo, robotique, etc. mais on est pas spécialistes en la matière… ↓♥

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