Après les derniers événements qui ont déchiré le Haut-Royaume, le prince Alan a pris le commandement de la garde d Onyx, garante de l'autorité du souverain. Mais la reine, aussi ambitieuse qu impitoyable, est bien décidée à gouverner à la place de son époux mourant. Menacé par la guerre civile et les luttes de pouvoir, le royaume se trouve plus divisé que jamais. Les desseins du Dragon du Destin sont obscurs, mais ils finissent toujours par s'accomplir.
Pourquoi ce livre ? C'est une bonne question. Le premier opus m'avait laissé un goût amer, manquant d'originalité, hormis une fin sensationnelle. C'est pour elle que j'ai repris la saga (et pour tenter d'en finir une énième cette année).
La reprise fut difficile. Je me souvenais d'à peu près tous les personnages principaux mais les secondaires séjournaient dans un souvenir trop nébuleux pour moi. On comprend très vite quel lien les relie, pourtant j'ai eu ce sentiment de flottement une bonne partie de ma lecture. Cette impression fut renforcée par la situation géopolitique. Le conflit est évoqué dès les premiers chapitres, et c'est difficile de comprendre de quoi il en retourne quand on n'a pas enchaîné les deux tomes.
L'ensemble manque clairement d'action. On est davantage sur un roman politique, bien maîtrisé certes, mais avec ses longueurs. Cette politique manque elle aussi d’originalité : une reine qui profite de la sénilité maladive de son époux le régnant pour prendre les rênes et se venger de la maîtresse en lui déclarant la guerre, alors que c’est une petite province.
Les défauts étant évoqués, j’admets en parallèle que le roman a également quelques forces. D’abord, les personnages principaux sont plutôt convaincants et les rebondissements qui les concernent, liés à la politique, sont intéressants et nous emportent. L’existence de l’Ombre, cette substance qui prend le contrôle d’un corps et qui apparaît et s’étend sur une surface géographique, n’a pas encore révélé tous ses secrets… Et je suis curieuse de les connaître !
Un gros rebondissement est intervenu dès la seconde partie (sur cinq). Sans être gros, ce fut un rebondissement prévisible, ce qui m’a fait plaisir (après tout je l’aime bien) et déçu à la fois, car Pevel aurait pu prétendre à la cruauté. Seulement la prophétie est là et régie tout, pour le meilleur ou pour le pire. En parlant de prophétie, je ne considère pas l’épilogue comme une surprise ou un rebondissement, tellement c’était prévisible que l’enfant ne serait pas celui au coeur de tous les regards.
Le style n’est pas imbuvable, mais je trouve que l’auteur cherche à trop en faire, à l’image de l’intrigue. Chaque chapitre se termine sur de la tension, en pleine action, etc. Le style me donne le sentiment de vouloir amplifier cela, avec une fluidité qui donne envie de lire plus vite. Sauf que certains détails, certaines descriptions viennent alourdir la narration et je ne cache pas qu’à un certain moment, j’en avais marre de peiner donc je lisais en diagonale.
Une lecture en demi-teinte, avec une déception par rapport au premier tome alors que celui-ci m’avait déjà déçue… En fait je trouve que certains passages sont trop lourds quand d’autres sont mal exploités. En dehors de l’Obscure, l’ouvrage est sans saveur ni surprise, c’est une histoire de fantasy banale et je m’interroge encore sur le fait de lire la suite ou d’abandonner cette saga définitivement. Car quitte à lire en diagonale, il est peut-être mieux de ne pas le lire du tout.
09/20
Les autres titres de la saga :
1. Le Chevalier
2. L'Héritier
3. Le Roi
4. L'Adversaire
- saga en cours -