Présentation
Début du XXè siècle, quelque part en Europe centrale. La jeune Ada vit seule avec son père, un bûcheron aussi rustre qu'autoritaire. Le talent et la curiosité de la fillette pour la peinture ne font qu'attiser la colère et le mépris du père. Consciente que l'affrontement n'est pas une option, Ada fait mine de se soumettre à l'autorité paternelle, pour mieux, secrètement, s'adonner à sa passion. Pour autant, l'orage se prépare au loin et il sera difficile d'y échapper.
Avis
Nous sommes en 1917, Ada vit avec son père dans une forêt en Autriche. Son quotidien humble est fait d'activités routinières comme ramasser du bois en compagnie de son chien, cuisiner et tenir la maison. Son père est un homme autoritaire et frustré qui s'acharne sur elle en lui hurlant dessus sans cesse. Sa mère a pris la tangente, s'est enfui de cet enfer en laissant Ada derrière elle. Cet enfer qui est devenu celui d'Ada.
La jeune fille a tout de même un moyen d'y échapper: dans un cabanon au fond de la forêt se cache un petit atelier où elle dessine et peint tout en correspondant avec un peintre, échangeant lettres et pigments. Ada tentera de rejoindre ce correspondant à Vienne mais sera découverte par son père.
Une jeune fille qui souhaite se révélé à travers son art au sein d'une famille tyrannique, l'idée n'est pas neuve, pourtant aux abords de la seconde guerre mondiale le monde artistique viennois est en plein renouveau. On perçoit brièvement l'éclaircie apporté par la Vienne de cette époque qui contraste énormément avec les dessins sombres et cette atmosphère étouffante de la forêt. Peu de texte, l'image sert de narration et m'a enveloppée. Il est aisé de ressentir les émotions du personnage: une complète solitude et une sorte d'abandon lorsque l'on lit les mots de la mère, la tyrannie du père s'entend lorsqu'on le voit vociférer.
Bel hommage aux artistes viennois du début du siècle dernier et à la peinture.