Serait-ce un nouvel article littérature? TOUTAFÉ les copaings et aujourd’hui est un grand jour puisqu’on vous parle (enfin) d’une de nos lectures du #HMSFFF !
Ce jour est clairement a marquée d’une pierre blanche puisque, non seulement nous avons lu un livre pour le #HMSFFF (que nous avons injustement lâché pour cause de rédaction de mémoire de fin d’études, toussa toussa) mais EN PLUS, on a décidé de vous en parler parce que c’est un grand classique et qu’à notre grande surprise, on a pris notre pieds ! Bref, si vous avez lu le titre de cet article, vous savez déjà que nous allons jacqueter sur :
Les robots d’Isaac Asimov
Et laissez-nous vous dire, avant toute chose que : bondiou, qu’est-ce que c’était bien !
Le cycle des robots d’Isaac Asimov fait partie de ces grandes sagas classiques de la SFFF qu’on a toujours observée de loin avec un regard mêlé d’envie et d’appréhension. Et une fois n’est pas coutume (oui, on a quand même lu quelques livres avec le HMSFFF, faut pas déconner!) le HMSFFF nous a permis de découvrir un grand classique, de sauter le pas, de se jeter à l’eau, bref, de donner sa chance à ce court livre dont nous ne savions, finalement, pas grand chose !
Images inédites de Tata Alberte plongeant tête la première dans le grand bain de la SF.A peine commencé, déjà terminé, on vous revient donc avec notre avis tout frais sur le « tome 1 » d’une saga qui aura durablement marqué l’imaginaire de la SF.
On vous faisait part dans un article publié ce mois-ci de notre envie de lire de la SF. Une envie rare chez nous qui entretenons une relation d’amour/haine pour ce genre qui peut parfois nous passionner et parfois nous ennuyer profondément. Et avant de commencer Les robots, nous craignions bien qu’il appartienne à la seconde catégorie. On a toujours peur de tomber sur des récits qui nous assomment de détails scientifiques qu’on arrive pas à assimiler et du coup, on s’y met jamais ! (La hard science fiction c’est pas pour tout de suite, vous vous en doutez… Mais si vous avez des recommandations pour commencer la hard SF on serait quand même bien curieuses de s’y essayer un de ces quatre !)
Mais Les robots, de quoi ça parle ?
Avant toute chose, il est bon de savoir que Les robots est un recueil de nouvelles. On avait ce livre dans notre PAL depuis bientôt trois ans (oui, on a honte, on vous assure!) et on avait même pas tilté donc on vous le dit : c’est un recueil de nouvelles. Mais il faut dire qu’aux vues du synopsis, rien ne laissait présager la forme que prendrait ce premier tome du Cycle des robots :
Susan Calvin est robopsychologue à l’United States Robots, Inc. Née en 1982, elle a aujourd’hui 75 ans. Ce livre relate ses souvenirs sur l’évolution du robot dans l’histoire humaine, depuis Robbie qui, en 1996, fut vendu comme bonne d’enfants, jusqu’à Byerley qui devint Président de la Fédération Mondiale terrestre en 2044.
A travers ces récits, on voit comment le robot, d’abord esclave soumis à l’homme, parvint peu à peu à être son égal, avant de devenir son maître. Les souvenirs du Dr Calvin forment un livre au charme désuet qui fait revivre l’aube du XXIème siècle, époque où l’homme existait encore indépendamment de son compagnon de métal, le robot.
Bon, ok le mot récit au pluriel aurait dû nous faire percuter mais on a un petit cerveau, pardonnez-nous…
Peu friandes des recueils de nouvelles d’habitude, apprendre que Les robots en était un ne nous a pas vraiment enthousiasmé, vous vous en doutez ! Mais grand bien nous à fait de passer outre parce que ce n’est pas vraiment un recueil de nouvelles comme les autres… Enfin à nos yeux de fangirl en tout cas.
Tu déteste les recueil de nouvelles ? Tu aimeras celui là !
Les robots nous est apparu comme un recueil de nouvelles écrit pour ceux qui ne les aiment pas. La France n’est pas un pays où la culture de la nouvelle s’est beaucoup maintenue. C’est pas moi qui le dit, c’est un de mes profs de M1. Et pour ma part, c’est fichtrement vrai ! Le format reste très peu publié en France de nos jours et ne représente plus du tout la « voie royale » pour les écrivains en herbe… D’ailleurs si vous nous demandez de citer des recueils de nouvelles, il y a peu près neuf chances sur dix que je vous cite un truc du XIXème siècle : âge d’or de la nouvelle en France…
Molo l’asticot sur les anecdotes de cours Tatie !BREF, cet article est en train de se transformer en un ramassis d’anecdotes glanées ça et là quand on était étudiantes, on s’arrête là tout de suite. Fini de tourner autour du pot, promis !
Si Les robots se présente comme un recueil de nouvelles pour les non-amateurs de nouvelles c’est parce que ces dernières sont reliées les unes aux autres par une « intrigue » supérieur. Asimov parvient à créer un véritable effet de réel en intercalant entre ses nouvelles une discussion entre un interviewer (la personne à l’origine du recueil) et Susan Calvin, robopsychologue qui a été témoin de toutes les histoires qui nous sont habilement contées. Un système ingénieux qui, au-delà de donner un effet de réel à ces récits, leur donne une grande cohérence. Le tout est très convaincant et par conséquent assez glaçant aussi…
Évidemment, comme dans tout recueil de nouvelles qui se respecte (quand on vous DIT que c’est pas un genre qu’on affectionne), les différents récits sont inégaux. La qualité général des nouvelles reste néanmoins remarquable à nos yeux, jamais on s’est autant pris de passion pour un recueil de nouvelles tout de même et chaque fin d’histoire atteignait son but : créer un sentiment de malaise, d’inquiétude, agir comme un moment de révélation flippant. Bref, on a adoré de bout en bout.
« Des cauchemars en technicolor »
Pour simplifier la chose (beaucoup), chaque nouvelle prend la forme d’une sorte « d’enquête ». Un robot présente une anomalie, des spécialistes tentent de régler la question. Et progressivement, ces anomalies vont devenir de plus en plus creepy, croyez-nous ! Les lois de la robotique, censées protéger l’Humanité d’un éventuel dérapage de ces robots, seront progressivement bafouées, détournées, modifiées. Asimov nous met en position de spectateurs dans ces récits d’anticipations qui se présentent bien comme autant de « cauchemars en technicolor ».
L’ouvrage est d’autant plus glaçant qu’il pose de véritables questions éthiques sur le développement des technologies robotiques et notamment sur les robots humanoïdes (ça ça fait peur, on vous promet) qui deviennent de plus en plus performant dans le monde réel. Mais au-delà des questions sur les robots, Asimov nous aide également à nous questionner sur ce qui fait la spécificité des êtres humains (la capacité à rire, mentir, etc.) Des caractéristiques qu’on ne retrouve chez aucunes autres espèces et qui, une fois associées aux robots a donné un sentiment d’étrange étrangeté au lecteur flippé du cul que nous sommes.
Dans quel ordre lire le Cycle des robots ?
Bon, voilà une question qui peut se poser et qu’on s’est posée. Pour des monomaniaques comme nous, il était évident de commencer par Les robots. Mais les deux premiers tomes du cycle étant des nouvelles, il n’est pas nécessaire de commencer par là même si, on imagine bien que ces deux recueils permettent de se plonger toute en douceur dans un univers qui promet de se complexifier au fil des tomes. Coline de Déjeuner sous la pluie nous a dit avoir commencé par le tome 3, alors vous voyez, pas de pression à avoir surtout si l’aspect « nouvelles » vous rebute à fond !
Il nous semble difficile d’en dire beaucoup plus parce que :
- On parle ici d’un recueil de nouvelles (putain on radote, c’est l’enfer sur terre cet article!) donc difficile de vous en parler plus que ce qu’on a déjà fait.
- Le cycle des robots est un grand classique de la littérature SF et on a un peu peur de répéter ce qui a déjà été dit cent fois à son sujet.
Mais pour la faire brève : lisez Les robots. Que vous aimiez ou non les nouvelles. Que vous soyez un habitué ou non de la SF. Lisez.Les.robots.
De notre côté mettre un pieds dans l’univers d’Asimov nous a juste donné envie de nous y plonger plus en détail et on ne manquera pas de lire l’ensemble du Cycle des robots qui s’annonce juste passionnant!