Le livre de Poche – 2020 – 512 pages
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Alice Hart est une enfant de sept ans, qui vit avec un père violent qui se réfugie dans son atelier et en interdit l’accès aux autres et une mère battue, qui se réfugie dans la contemplation des fleurs. Dans sa chambre, Alice dévore des livres sur le feu, rêvant secrètement d’immoler ce père monstrueux qu’elle ne comprend pas – tantôt lumineux et bon, tantôt sombre et cruel. Elle aime passer du temps avec sa mère, écouter le langage qu’elle emploie pour parler aux fleurs, les cueillir pour en remplir ses poches. Elles oublient toutes deux leurs côtes douloureuses, leurs bras parsemés de bleus.
Jusqu’au jour où le pire se produit, deux ans plus tard. Alice perd sa voix et est alors obligée d’aller vivre à Thornfield chez sa grand-mère June, une femme qu’elle n’a jamais vu. Elle quitte le littoral et l’océan pour la campagne. Elle va y rencontrer ces femmes qui se font appeler les Fleurs ; Twig et sa sagesse, Candy, ses cheveux bleus et sa cuisine exquise. Alice apprendra le langage des fleurs au même titre que la survie à ses blessures, à son passé ; elle apprendra à s’épanouir en tant que femme.
Thornfield est un univers exclusivement féminin ; l’énigmatique June, qui boit du whisky en cachette afin d’anesthésier ses souvenirs et recueille les femmes qui ont besoin d’un refuge ; elles ont chacune une histoire à raconter, ou à cacher. Au milieu des fleurs et de leurs parfums entêtants, trop de non-dits et de secrets planent sur les esprits…
Ce roman australien m’a tout de suite attirée avec ses chapitres aux noms de fleurs sauvages, ornés de dessins, comportant une petite description de chaque fleur. Il s’en dégage un indéfinissable charme. Bon, certains passages sont très – trop – romanesques à mon goût. Les fleurs sauvages demeure un beau roman initiatique, qui tient ses promesses, impétueux et attachant, qui nous offre un voyage à l’autre bout du monde, jusqu’au coeur du bush australien.
À coeur vaillant, rien d’impossible…