Calamité a créé les Épiques et le destin de David est lié à leur infamie. Cœur d’acier a tué son père. Brasier lui a volé son cœur. Et maintenant, Prof, son ancien ami et mentor, a rejoint les rangs de l’ignoble Regalia. Autrefois chef des Redresseurs, Prof s’est laissé envahir par les ténèbres qui ont tristement rendu célèbres les Épiques. Affronter Oblitération à Babilar a été la mission de trop pour lui, et tout le monde sait qu’il n’y a aucun retour possible… Mais la rédemption des Épiques est peut-être envisageable. Megan en est la preuve. Ils ne sont pas perdus. Pas complètement. Pour cela, David est prêt à affronter le plus puissant d’entre eux pour sauver Prof. Ou tout du moins mourir en essayant.
Pourquoi ce livre ? Brandon Sanderson fait partie de mes auteurs préférés. Ainsi, quand j’ai vu le premier tome proposé en service presse sur NetGalley, je n’ai pas trop hésité, fonçant sans même lire le résumé. Aujourd’hui et après plusieurs années, je mets un point final à cette saga avec un petit pincement au cœur.
J’appréhendais mon retour dans cet univers car je dois avouer qu’en dehors des personnages et des grandes lignes de l’univers, je ne me souvenais pas tellement du déroulé du second opus. Cependant, avec quelques menus rappels glissés çà et là dans les premiers chapitres, je me suis très vite remise dans le bain, pour mon plus grand plaisir.
On assiste au grand final de ce récit épique, où les super-héros dotés de pouvoir sont en fait les véritables méchants de l’histoire. Acquis grâce à l’apparition de Calamité, cet astre au goût de Damoclès, ce récit montre le revers des pouvoirs. On n’acquiert rien sans contrepartie. Jusqu’à maintenant les questions ne trouvaient que peu de réponses, créant une certaine frustration. Ce dernier opus est au-delà de mes espérances en termes de révélation, avec des choses que je n’ai jamais perçu et qui trouvent leur sens. Avant cela, on sent les personnages tâtonner, émettre des hypothèses, se tromper pour mieux rebondir. Entre deux, l’action les hante, leur donne de l’espoir avant de les abattre. C’est un bon tome dans son rythme régulier, qui laisse une place identique à l’action et au sentiment.
Les personnages sont géniaux. J’aime toujours autant David et ses métaphores énormes, sans queue ni tête mais tellement tordantes ! Mégane m’a également convaincue, peut-être davantage que précédemment. Elle qui était si glaciale et distante, on parvient enfin à la cerner, à l’apprécier. J’ai également beaucoup aimé Cody, Mizzy et Abraham, les super larrons de la bande. J’ai une pensée pour Tia, Prof, Charpardeur, Annihilation et tant d’autres, qui ont complexifié et animé cette histoire comme l’auraient fait des comédiens. Ils m’ont tous marquée, ce que je trouve assez incroyable.
Le style d’écriture est toujours aussi fluide, limpide, léger et accrocheur. Peu importe l’univers ou le genre dans lequel s’inscrit ce dernier, Brandon Sanderson a cette capacité à m’immerger dans son imaginaire avec une facilité que beaucoup lui acclament. C’est simple sans être banal ni niais, suffisamment complexe sans pour autant donner du fil à retordre dans la lecture. Et la traduction est parfaite, avec des phrases fluides et un vocabulaire à la fois accessible et riche. En bref, je me régale !
Il est dit que c’est une trilogie jeunesse, mais je gage qu’un public mature y trouverait son compte, pour l’intelligence de l’intrigue et l’accessibilité de la plume. Je referme cette saga à regret avec le sentiment de perdre une bande d’amis, fous et constamment en danger mais des amis quand même. Si vous voulez un comparatif, je regarde The Boys en ce moment et j’ai vraiment l’impression que la série s’inspire de cette saga (même s’il y a des divergences, je vous rassure). Vraiment super, j’en redemanderai presque !
16/20
Les autres titres de la saga :
1. Coeur d'Acier
2. Brasier
3. Calamité
- saga terminée -