Quand Verlaine, Apollinaire chantent l'automne c'est beau. Quand Tété chantent l'automne à son tour : c'est tout aussi beau. Tout simplement. On en oublierait presque que cette saison voit les feuilles s'envoler, l'horizon s'embrumer, les hommes s'enrhumer. On oublierait qu'on s'enfonce inexorablement dans les ténèbres de l'hiver. On oublierait que l'été vient de passer sans nous dire au revoir.
Quand les arbres brillent de mille feux, quand la rosée fait la grasse matinée, quand l'humus embaume la forêt, nous fêtons, ma grenouille et moi, notre rencontre en bordure du marais. Nous hibernons en espérant rouvrir les yeux aux premiers rayons du printemps. Côte à côte. Aux côtés l'un de l'autre.
Tété, À la faveur de l'automne (2003)