Le Discours de Fabrice Caro

Le Discours de Fabrice Caro

Publié aux éditions Folio,

"Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie." C'est le début d'un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu'il vient d'envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.

J'avance doucement dans mes lectures pour le Trophée Folio-Elle avec ce tout petit roman de Fabrice Caro. On y suit le monologue intérieur d'Adrien qui sur deux-cents pages va enchaîner les maladresses. Alors qu'il est dîne en famille, le beau-frère d'Adrien lui demande de faire un discours pour son mariage. Adrien ne peut refuser. Il s'imagine alors prononcer ce discours sous différentes formes...

Adrien est un clown triste. J'avoue avoir éclaté de rire à plusieurs reprises lorsque le personnage raconte des anecdotes sur sa vie, ses amours, ses échecs. C'est un personnage maladroit, mal dans sa peau, qui invente sans cesse des stratagèmes pour éviter le pire sans que cela ne marche. Adrien est aussi un personnage bien triste. Il est fou amoureux de Sonia mais vient de rompre avec elle. Pendu à son téléphone, il attend qu'elle lui envoie un message.

Adrien évoque lors de ce dîner des situations de famille que nous avons tous connus: les mariages, les silences embarrassants. Fabrice Caro fait ici une satire désabusée de la famille et du petit monde qui entoure Adrien. Le tout se lit bien, sans plus. Je garde en mémoire quelques fous rire bien mérités, quelques répliques qui font mouche mais Le discours est un roman que j'oublierai bien vite. Il n'y a pas d'intrigue à proprement parlé. Juste les pensées d'Adrien et son mal de vivre, ses cachotteries, sa lâcheté parfois.

" Le Discours " est un roman qui ne me restera pas en tête bien longtemps. Malgré quelques traits d'humour qui font mouche, le tout reste assez morne et plat.