Pour résumer:
Quand Léa a disparu, ils ont tous arrêté de respirer. La tête sous l’eau. D’un coup.
Elle s’ennuyait à Saint-Lunaire, Léa, c’est sûr. Quitter Paris pour ce bled breton, sur le coup de sang d’un père dépressif, ça n’a fait plaisir à personne. Mais de là à fuguer ? A-t-elle vraiment fugué d’ailleurs ? Son frère, Antoine, n’y croit pas. Ses parents non plus. Ils ont tout envisagé, même le pire.
Et puis comme la marée, Léa est revenue. En ramenant de loin des horreurs et des silences. On a sorti la tête de l’eau. Et la tempête est arrivée. Déferlante sur déferlante. La vie comme un esquif.
Ce que j’en pense:
Le décor est planté. Tout au long des pages, le mystère s’épaissit laissant l’imagination du lecteur vagabonder sur ce qu’il a bien pu arriver à Léa, cette jeune fille disparu. Le début du roman met en place la nouvelle vie de la famille suite à la disparition de la jeune adolescente. Antoine, le jeune frère, raconte quelles répercutions douloureuses, cet évènement tragique a eu sur toute leur vie. Puis vint le retour de Léa. Un retour qui va s’avérer tout aussi douloureux. La reconstruction, les silences pesants, le regard des autres sont autant de choses à affronter. La tête sous l’eau narre avec brio cette histoire tragique où les personnages semblent se noyer au détour de chaque phrase. J’ai eu l’impression qu’ils surnageaient tout au long du roman, luttant tant bien que mal contre les courants tumultueux de la vie. J’ai été bouleversée par cette intrigue et par ces personnages remplis d’humanité et de fragilités. En effet, comment ne pas être ému par Antoine, ce jeune adolescent qui tente de se construire dans l’ombre de la tragédie et il y a Léa… Léa si fragile, si sensible, pleine de secret, de peur et de colère enfouis.
Olivier Adam signe avec La tête sous l’eau un roman troublant, qui a su m’émouvoir et me toucher au plus profond. Son écriture simple et efficace sert à merveille ce récit rempli de sensibilité. C’est subtil, les mots sonnent juste et c’est un véritable plaisir à lire.
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