Sarbacane – mai 2020 – 512 pages
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Les Feuillantines, c’est le nom qui a été donné au grand manoir normand aux allures peu accueillantes, perché sur une falaise battue par les vents à l’extérieur de la ville ; un petit escalier permet d’accéder directement à la plage.
Les Feuillantines, comme le poème de Victor Hugo.
Les Feuillantines, un immense manoir dans lequel grouille toute une tribu d’enfants disparate, issus des Triplées, trois femmes – trois mères – au destin plutôt tragique. Les enfants Mortemer ; des frères et soeurs, des cousins. Tout ce petit monde vit sous la direction de Désirée, l’aînée. À 24 ans, elle a déjà 7 enfants à sa charge ; Brunehilde sa soeur de 14 ans, Isidore et Honoré, ses cousins jumeaux de 16 ans, leur petite soeur métisse Calliope 6 ans, leur cousine Hermeline 13 ans, son frère Warren 7 ans et la petite dernière, Pernelle, 2 ans et demi. Ça va vous me suivez toujours ? Oups, j’allais oublier Granny, leur arrière-grand-mère de cent-six ans, Justin le petit cochon nain, Pirate le perroquet et Fricassée le lapin.
Le roman de Célia Garino me rappelle un peu les Quatre soeurs de Malika Ferdjoukh et possède indéniablement un charme fou. Dès les premiers mots, je suis embarquée dans cette histoire familiale ô combien délicieuse. L’éctriture, l’intrigue : tout est addictif. Les Enfant des Feuillantines se révèle être un roman haut en couleurs et en émotions, au rythme effrené. Les chapitres courts de dégustent à toute allure. C’est frais, criant de vérité, drôle, émouvant : un grand bonheur de lecture. On a du mal à s’en défaire, à se résoudre à quitter ces Enfants Perdus.