Hello tout le monde !!
J’espère que vous allez bien ! Pour ma part ça va, il fait encore très beau et très chaud pour la saison chez moi. L’automne est arrivé doucement cette semaine changeant les feuilles de couleurs, et comme une enfant je marche dans les tas de feuilles multicolores tous les matins Dans ces périodes compliquées où les mauvaises nouvelles s’enchainent et touchent petit à petit notre santé mentale, il faut conserver des moments de pur bonheur.
Il y a tout juste un mois j’ai lu un roman très court de Katherine Pancol Un homme à distance. Je connaissais cet auteur pour avoir lu et adoré Les yeux jaunes des crocodiles. En allant dans la bibliothèque municipale et furetant dans les rayons, je suis tombée sur ce roman. Il était en format poche, tout petit et la police d’écriture assez grosse. Je me suis dit qu’il se lirait très rapidement et donc que j’aurai le temps de le lire avant de redescendre dans le sud de la France. Ce fut chose faite et je viens vous en livrer ma chronique.
Résumé :
Auteur : Katherine Pancol
Genre : Romance, Contemporaine
Edition : Le Livre de Poche
Année : 2012
Nombre de pages : 157 pages
Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres, comme au XVIIIe siècle. Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres.
Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux.
Ils se font des scènes, des confidences, s’engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser…
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes…
Mon avis :
Sur le plan du résumé, je tiens déjà à dire qu’il n’est pas tout à fait exact. Ne vous attendez pas à une romance car ce n’est pas du tout ça. C’est un roman épistolaire, c’est-à-dire un roman composé uniquement de lettres entre Kay et Jonathan lors de l’année 1999. Kay est une libraire à Fécamp et lui, un riche amoureux de livres qui lui demande conseil pour obtenir des livres anciens de grande qualité. Jonathan est écrivain américain qui parcourt la France pour écrire un guide de voyage, c’est pourquoi les lettres ne partent pas toujours au même endroit. Au départ le style est très courtois entre eux car une relation professionnelle les lie puis peu à peu chacun fait tomber la courtoisie pour un style amical voire intime.
Ils explorent la littérature sur la question de l’amour avec sans cesse des références littéraires et des interprétations de ce qu’est pour eux l’amour. À la fin du roman sont listées toutes les oeuvres citées, ce qui permet à tout lecteur de piocher dedans. Le problème c’est que je n’ai jamais lu ni même entendu parler de certains romans « classiques » et donc je ne comprenais pas les illusions ni les interprétations en découlant. Alors je ne sais pas s’il faut être un fin littéraire pour lire cette histoire mais je suis certaine que si on connaît beaucoup de romans romantiques d’époque on est plus enclin à comprendre les clins d’oeil et les allusions.
Un homme à distance se lit d’une traite, il est très court et très dense. Le fil conducteur est la littérature et même si on imagine la libraire, Kay, avec tous les clichés afférents aux jeunes libraires qui vivent au-dessus de leur lieu de travail, qui n’ont pour unique compagnon que la mer et les livres, cela reste charmant. Je ne sais pas si on peut parler de roman d’amour ou de romance car finalement les deux protagonistes ne se sont jamais rencontrés et je n’ai pas ressenti de quelconques sentiments autres que de l’amitié et de l’affection.
Le style d’écriture est fantastique, Katherine Pancol a une très belle plume, c’est à la fois chic, classe et prude. C’est envoutant et ça l’est d’autant plus que par leur amour des livres, des beaux morts, on devine derrière Kay et Jonathan deux amoureux transis, blessés et heurtés par des relations anciennes qui ne sont pas abordées et dont on ne connaît rien…
Évidemment pour donner du piment à cet échange de lettres dans la France, il faut des souvenirs cachés et bafoués qui doivent ressurgir. J’ai l’impression que c’est un schéma d’intrigue trop présent et ça m’a déplu, comme s’il fallait toujours des secrets, des problèmes pour servir d’intrigues et d’infos croustillantes pour le lecteur. Les petites vies toutes tranquilles c’est sympathique aussi !
J’ai souvent des a priori avant de commencer une lecture et là je ne pensais pas aimer alors que finalement si, ça s’est lu très rapidement (en 2 soirs) et j’ai été happée par leurs échanges. Je voulais voir où cela allait mener ! En revanche pour ce qui concerne la fin je ne sais pas si je suis déçue ou si ça me va. Elle tient la route, mais je la trouve trop abrupte, trop spectaculaire alors qu’à mon sens le dénouement aurait pu être plus simple ça ne lui aurait donné que plus de crédibilité et de charme. Autre point négatif c’est que comme c’est un échange de lettres on a pour informations que ce qu’ils se disent, or parfois ils font des allusions à des parties de leur vie titillant notre curiosité mais elle ne sera jamais assouvie. C’est dommage d’avoir du teasing et de ne pas connaître le dénouement…
Un homme à distance est un roman épistolaire sans grande prétention au départ mais qui s’avère, malgré sa rapidité de lecture, remplie de références littéraires. Le livre a une place importante, l’écriture et le style littéraire également puisque rien qu’en regardant l’en-tête des lettres on peut voir leur rapprochement. On passe d’un Monsieur/Madame à un Jonathan/Kay et des marques affectives.
Les romans épistolaires sont assez rares et lui vaut largement la peine d’être lu malgré quelques point négatifs assez personnels à mes yeux. De plus, dans cette édition du Livre de Poche il y avait une préface de l’auteur expliquant comment elle avait construit son histoire.
Et vous, vous avez lu ce roman ? Sinon, il vous tente ? N’hésitez pas à me dire tout ceci dans les commentaires
Je ne sais pas quand est-ce qu’aura lieu ma prochaine chronique littéraire car depuis un mois j’ai repris les cours et j’ai beaucoup de mal à concilier études et littérature. Pour l’instant j’aurai normalement encore le temps mais je n’arrive pas à me motiver… J’espère que ça disparaitra vite car il me reste encore pleins de romans à explorer !… Je fais au mieux mais je ne veux pas du tout me forcer, c’est pour ça que je préfère vous prévenir, cela ne change rien au fait que vous aurez quand même d’autres articles car j’ai des idées
Je vous souhaite un très bon week-end et de très bonnes vacances pour ceux qui en ont
Laure