John Green – Qui es-tu Alaska ? ***

John Green – Qui es-tu Alaska ? ***

Gallimard Jeunesse – 2016 – 416 pages

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Miles débarque en Alabama, sur le campus de Culver Creek, son nouveau lycée. À seize ans, il a l’impression de n’avoir jamais vécu ; c’est la première fois qu’il quitte ses parents. Pour reprendre les derniers mots prononcés par Rabelais, Miles est à la recherche de son « Grand Peut-Être ».

Si l’adolescent a peu d’amis, il possède néanmoins un solide répertoire de dernières paroles de gens célèbres. A Culver Creek, il découvre son camarade de chambre qui se fait appeler Le Colonel et qui lui fait connaître Alaska, une drôle de fille dont la chambre disparaît sous des piles de livres. Il tombe immédiatement sous son charme. Alaska est fougueuse et émotive, parfois très expansive et parfois complètement fermée ; Miles ne sait sur quel pied danser avec elle. Une aura de mystère l’entoure. Au fil des jours, il s’insère dans cette joyeuse bande délurée qui ne pense qu’à boire et faire des blagues pour mettre un bazar monstre au lycée et faire enrager l’Aigle, le Proviseur.

L’écriture assez drôle et cocasse de John Green me surprend et me plaît d’emblée. Les premiers chapitres – sous forme de compte à rebours – se lisent avec plaisir… Au bout de 200 pages, ça s’essouffle un peu… l’ennui pointe le bout de son nez. Et soudain, le choc auquel je ne m’attendais pas. Vraiment pas. L’émotion débarque, j’ai ma petite larme à l’œil et une drôle de boule au ventre. Qui es-tu Alaska ? est une lecture à laquelle je ne m’attendais pas, qui me surprend.

Un roman jeunesse émaillé de références littéraires qui se révèle piquant et attachant et qui, au-delà d’être un joli récit sur l’amitié, l’amour et la quête de sens à l’adolescence, nous offre des réflexions sur la souffrance, nous questionne sur la façon de vivre avec celle-ci – d’y survivre. « Comment vais-je sortir de ce labyrinthe ? »