Éditions Casterman, 2013 (62 pages)
Ma note : 14/20
L’étoile mystérieuse est le deuxième album où le capitaine Haddock accompagne notre reporter belge. Ici, point d’hallucinations dans le désert de la soif (comme c’était le cas avec Le crabe aux pinces d’or). Place à une véritable expédition au cœur de l’océan Arctique où poussent de gigantesques champignons et où la taille d’une simple araignée devient on ne peut plus démesurée !
Plus science-fiction que les autres opus, L’étoile mystérieuse est loin d’être mon Tintin préféré. Je le trouve trop incongru, mais je comprends qu’il puisse plaire à de nombreux tintinophiles. L’humour est à nouveau au rendez-vous, et l’on retrouve un capitaine Haddock en pleine forme avec ses expressions qui n’appartiennent qu’à lui. Dessiné sous l’occupation allemande, cet album peut également se lire sous un angle plus symbolique. Son atmosphère est si particulière que je le classe un peu comme faisant partie des “ovnis” de la collection des Tintin, autrement dit il reste et restera pour moi un album un peu à part.
Tout commence sous forme de menace de fin du monde. Un immense astéroïde est sur le point d’entrer en collision avec la Terre, et les scientifiques (dont le professeur Calys, grand amateur de caramels mous !) tremblent devant ce phénomène. La catastrophe n’aura pas lieu. Seuls quelques fragments se sont détachés pour atterrir en région polaire. Haddock et Tintin sont alors réquisitionnés pour prendre la mer : leur objectif est d’aller récupérer un morceau de la météorite. Mais c’est sans compter sur de riches financiers qui, par appât du gain, lancent leur propre expédition à bord du Peary. Tout est ici fait pour saboter les projets du professeur Calys. Heureusement, Tintin est bien décidé à ne pas se laisser distancer.
Je vous avoue qu’à chaque lecture de cet album, je reste sur un ressenti mitigé. Cet opus est pour moi inégal, avec une première partie qui nous tient en haleine, une atmosphère étouffante et quelque peu irréelle (Milou se retrouve les pattes emprisonnées dans le goudron tant la chaleur que dégage la météorite est puissante !), des gags, avant une baisse de régime lorsque Tintin pose le pied sur l’île. On apprendra que notre héros a terriblement peur des araignées (tiens, exactement comme moi !). L’idée de compétition, de course contre la montre entre le Peary et l’Aurore est bonne, mais je reste sceptique devant l’île et ses mystérieuses propriétés. Reste que l’ensemble est inventif, et toujours aussi divertissant.