La prescription est toujours la même : des cas graves mais pas désespérés, un Sauveur souvent dépassé par les événements, un cocon familial recomposé qui ne cesse de s’agrandir, une grosse dose de bonne humeur, des dialogues savoureux, de la tristesse, de la joie, des coups durs, des coups de mou et des coups de fouet, le tout avalé sans temps mort à un rythme trépidant.
Le mélange de drame et d’humour fonctionne toujours aussi bien, la mécanique narrative permettant aux nombreux personnages d’évoluer de concert sans se marcher sur les pieds reste d’une redoutable efficacité et les pages défilent sans que l’on s’en rende compte. Le propos se veut positif, la lumière finit toujours par surgir des ténèbres mais la bienveillance ne s’enrobe jamais des excès de sucre d’une indigeste guimauve, c'est une constante dont Marie-Aude Murail ne s'est jamais écartée depuis le premier tome.
Six saisons, six billets sur ce blog et aucune lassitude pour cette série à l’univers et aux personnages tellement attachants. Vivement la suite ? Y a intérêt !
Sauveur et fils saison 6 de Marie-Aude Murail. L’école des loisirs, 2020. 340 pages. 17,00 euros. A partir de 13 ans.
Une nouvelle pépite jeunesse partagée avec Noukette