Titre : Les Ours mal léchés s’apprivoisent à Noël
Auteur : Valentine Stergann
Edition : Hugo Poche
Genre : Romance
Pages : 457
Parution : 8 Octobre
Et s’il suffisait de quelques flocons de neige pour réparer les cœurs ? Malgré un quotidien bien huilé, Irène a l’impression de passer à côté de son destin. Alors, quand elle apprend que la vieille amie de sa grand-mère lui lègue sa maison en Angleterre, elle n’hésite pas et saute seule dans le premier avion, direction Charlestown.
À l’aube des fêtes de fin d’année, elle démarre une nouvelle vie avec de nouveaux voisins : un septuagénaire loufoque, une pétillante serveuse… mais surtout Rudolph, solitaire et bourru, veuf depuis deux ans. Aussi attirant qu’agaçant, cet homme des cavernes se maintient tant bien que mal au-dessus des flots grâce à son fils. Et si l’étincelante Irène réussissait à le faire sourire à nouveau ? Et si c’était ça, la magie de Noël ?
Merci Hugo New Romance
Nous y voilà, ma première lecture de Noël. Et quelle lecture… Même si je savais que j’aimais la plume de l’auteure. Je ne m’attendais pas à çà.
L’Irène du Père Noël.
Irène en couple depuis 18 ans avec Edouard, tente désespérément de faire un enfant. Entre son désir, celui de son conjoint, sans compter la pression sociale, elle n’a plus que ça en tête. Mais rien ne vient, pire même, Edouard va la décevoir avec un côté très macho. S’en est trop pour Irène, elle qui doutait déjà de ses sentiments, elle va décider de mettre un terme tout ça.
Alors qu’elle explique sa décision à Edouard, le destin va s’en même. En plus de lui sauver la mise, un chercheur d’héritiers va lui annoncer une grande nouvelle. Elle est l’héritière de Margaret, elle lui a laissé une belle maison mitoyenne à Charlestown dans en Cornouailles.
Après quelques jours de réflexion, elle va décider de partir, prendre le large et découvrir cette fameuse maison, qui a l’air tellement jolie. C’est pile ce qui lui faut : Un nouveau départ…
Arrivée à Charlestown elle va directement tomber sous le charme de cette magnifique ville avec son petit port. Elle va également tomber sous le charme de ses voisins, en premier Jacob, un septuagénaire à la langue bien pendu. Et Quincy, son petit voisin de 9 ans et demi ( le et demi est important, si si). Par contre en ce qui concerne le père de Quincy, Rudolph, c’est une autre histoire, un vrai ours mal léché…
Je me suis perdue sur le chemin de l’amour ; je dois désormais me retrouver.
J’ai adoré le personnage d’Irène, franchement, je me suis reconnu à 200 % dans ce personnage. Elle, qui à 35 ans, se cherche encore, décide de prendre un nouveau départ, peu importe ce qu’en disent les gens. Elle veut être elle-même et surtout elle veux être heureuse. En arrivant à Charlestown elle va renouer avec sa passion, la photographie (qui est également la mienne). Elle va s’amuser à prendre Rosalie, sa vieille voiture Rose un peu partout devant les magnifiques paysages des Cornouailles. Mais surtout, Irène à un côté Bridget Jones, elle est vraiment très maladroite et parfois complètement perchée. Elle est vraie, entière et très proche des gens. Bref une héroïne que j’ai plus qu’adoré…
J’ai également trouvé Rudolph très attachant. Il a perdu sa femme deux ans auparavant et lutte jour après jour pour essayer de sortir la tête de l’eau. Sa seule motivation, être un bon père pour Quincy, même s’il y a des jours un peu plus faciles que d’autres. Il est complètement renfermé sur lui-même, passe ses journées en pyjama Pokémon dans son canapé, il ne sort jamais. Mais l’arrivée de la pétillante Irène, sa nouvelle voisine va un peu chambouler son univers. Il va vite se rendre compte que son fils, c’est beaucoup attaché à cette femme un peu délurée qui vient d’emménager dans la maison rose d’à côté. Il va prendre sur lui, tenter de se montrer courtois avec elle, pour le bonheur de son fils.
Mais parfois, les sentiments arrivent sans que l’on s’en rende compte.
Rudolph n’est pas un pauvre petit flocon qui se pose délicatement sur votre paupière. Rudolph est une énorme boule de neige qui vous frappe en pleine poire.
Le trio, Rudolph, Quincy, Irène, m’a beaucoup touché. On a l’impression qu’ils attendaient sans le savoir l’arrivée d’Irène pour que le monde recommence à tourner. C’était la pièce manquante pour un bonheur sans limite.
J’ai aussi beaucoup aimé Jacob, ce papi de la maison bleue. Il va très vite se rapprocher d’Irène, lui qui était si proche de Margaret. Leurs échanges sont vraiment très drôles. Il a certaines répliques qui nous font mourir de rire. Il complète à merveille cette petite famille de cœur.
Comme je l’ai dit au début de l’article, je ne m’attendais vraiment pas à une histoire comme ça. En général, les lectures de Noël, sont très légères. Ici, il y a énormément de thèmes important abordés, comme le deuil, la culpabilité, les problèmes de couple lié à la difficulté d’avoir des enfants…
J’ai vraiment trouvé ça très intéressant, abordés ce genre de choses tout en humour et en douceur avec en fond les décors de Noël. Nous sommes très loin des romances habituelles (parfois un peu cliché). Ici, il y a beaucoup plus de profondeur, de choses fortes, qui nous touchent en plein cœur.
En plus ce livre à une très belle morale : il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves…
Une magnifique romance de Noël abordant des thèmes durs et profonds. Des musiques de Noël, des chocolats chauds remplis de chamallow, des illuminations et surtout beaucoup, beaucoup d’amour.
Je fonds devant cette famille composée un jour de Noël, au moment où plus personne n’y croyait.