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L’Institut
De nos jours
Des plombes après tout le monde, j’ai enfin pu découvrir le dernier Stephen King. Toujours édité chez Albin Michel, maison chère à mon cœur, j’attend beaucoup de L’institut. J’avais beaucoup aimé Sleeping Beauty (malgré les avis généraux), cependant, L’Oustider avait eu peu l’effet d’un pétard mouillé sur moi. C’est tout le problème que j’ai avec l’auteur. Des fois, je vais être complètement embarqué dedans et d’autres fois, je ne vais y trouver aucun intérêt… Stephen King s’enfermerait-il dans la facilité avec le temps ?
DE QUOI ÇA CAUSE ?
Au cœur de la nuit, à Minneapolis, des intrus pénètrent la maison de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, tuent ses parents et le kidnappent.
Luke se réveille à l’Institut, dans une chambre presque semblable à la sienne, sauf qu’elle n’a pas de fenêtre. Dans le couloir, d’autres portes cachent d’autres enfants, dotés comme lui de pouvoirs psychiques.
Que font-ils là ? Qu’attend-on d’eux ? Et pourquoi aucun de ces enfants ne cherche-t-il à s’enfuir ?
Sur le papier, les ingrédients semblent réuni pour me faire passer un bon moment. Encore une fois, Stephen King déploie un roman de presque six cents pages découpé en plusieurs parties, idéal pour se créer des sessions lectures le soir sous un plaid. Automne oblige. Un petit Einstein enlevé à ses parents et enfermé dans une sorte d’institut chelou où les expériences sembles n’avoir aucun sens, attire forcement l’intérêt du lecteur. Que s’y passe t-il ? Va t-il s’en sortir ?
Même si le lecteur est très vite emmené à L’Institut, rien ne semble sortir du lot. Je regrette une ambiance et des événements plats sur une très grande partie du roman. Il faut compter un bon 350/400 pages avant d’être vraiment dans l’action à proprement parler. Stephen King n’apporte, à mon sens, rien de neuf dans son immense bibliographie. Le coup du télépathe est pour moi déjà bien trop vu, même dans le paysage littéraire fantastique. Alors que ce passe t-il Mr King ? J’aurais aimé plus de glauque (ou peut-être ai-je juste du mal avec les personnages enfants, ce qui est fort probable).
Pour autant, il y a une chose sur laquelle il excelle toujours autant. L’écriture de ses personnages et de leurs histoires personnelles. Crédible avant tout, mais aussi non-manichéenne. Tim, le premier personnage qu’on rencontre dans le roman, est un ancien flic au passé pas très cool qui le rend directement attachant. Même les autres adultes du côté de l’Institut (pourtant de sacrés mer***) sont ambivalents. Chacun à ses raisons d’agir. J’aime d’ailleurs beaucoup les visions qui s’opposent entre l’enfant et l’adulte et certaines décisions justifiables dans le contexte. C’est même tout un thème du roman que je ne pourrais pas développer sans spoiler l’existence même de l’Institut, mais dont il y a tant à dire.
Le roman n’est pas mauvais, loin de là. Il a des qualités et sera peut-être une bonne entrée en la matière pour ceux désirant découvrir le King. Pour d’autres, cela sera du réchauffé aux thématiques et personnages déjà vus. Je ne compte plus les romans où s’opposent l’enfant et l’adulte dans les écrits de l’auteur. L’Institut sera donc pour moi une petite déception, en demi-teinte.
⭐⭐⭐
Note : 3 sur 5.– Vous avez aimé (ou pas) ? Dites le commentaire ! –
D’autres avis chez Stelphique, L’œil de Luciole, thomasbook
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