Si pour Gurty le retour de Myrtille n’est pas une bonne nouvelle, pour le lecteur c’est l’assurance de passer un excellent moment avec les facéties de ces deux ennemies jurées. Parce que si en apparence la jeune femme a totalement changé et est devenue adorable avec sa rivale, la réalité est bien sûr tout autre. Sous couvert de mamours et de gentillesse, la sorcière comme l’appelle Gurty, va multiplier les coups tordus : tentative d’empoisonnement à la saucisse et au chocolat, simulation de morsure, crotte déposée sur le lit, tout est bon pour maltraiter ou faire accuser la pauvre chienne.
Cette dernière n’est pas dupe et voit clair dans le jeu de Myrtille, ce qui n’est malheureusement pas le cas de Gaspard. Si son maître se révèle incapable de déceler le machiavélisme de la sorcière, c’est parce que l’amour rend aveugle, Gurty l’a bien compris : « Le problème quand on est amoureux, c’est que le cœur bat tellement fort qu’il aspire tout le sang comme un vampire, du coup, il n’y en a plus pour le cerveau, et c’est pour ça que les amoureux sont débiles ».
Comme d’habitude on se régale du début à la fin et l’affrontement entre la jeune femme et la petite bête va crescendo jusqu’à un bouquet final pétaradant. De l’humour, des situations improbables, des dialogues aux petits oignons, des personnages secondaires savoureux, un zeste d’absurde, une pincée de philosophie canine et une tonne de bonne humeur, ce huitième volume du journal de Gurty garde les ingrédients qui font le succès de la série sans pour autant donner l’impression de tourner en rond. Comme disent les sportifs, on ne change pas une équipe qui gagne !
Le journal de Gurty T8 : J'appelle pas ça des vacances ! de Bertrand Santini. 200 pages. 10,90 euros. A partir de 8 ans.
Encore une pépite jeunesse partagée avec Noukette