Moana accomplira-t-elle son destin d'héroïne ?Après avoir fait le tour du monde et libéré les jeunes prisonniers, l'équipe de l'Argo met le cap sur la Corse. Hélas, la famille d'adoption de Mona a été arrêtée ! Pour la libérer, ils vont tenter le tout pour le tout et affronter les troupes du Gouvernement central. Car Moana n'est plus une petite fille, elle est forte, amoureuse et entourée d'alliés. Elle est prête et déterminée à recouvrer sa liberté pour de bon...
Pourquoi ce livre ? Pour de la jeunesse, Moana fut une bonne découverte jusqu’à maintenant et j’avais donc envie de connaître le point final de cette aventure.
Le début de ce dernier tome repart sur les chapeaux de roue ! On revient en terre connue, avec des visages familiers. Pourtant la douleur accapare les personnages : l’ennemi les a précédés et a emporté les anciens et les enfants de moins de vingt ans. On ne tarde pas à reprendre la route, avec l’espoir et la détermination de retrouver les kidnappés.
Comme toujours, ce tome ne manque pas d’actions et de rebondissements. Dans l’ensemble ces derniers ne sont pas si incohérents que cela, je déplore pourtant - et toujours - la vitesse à laquelle tout se déroule, on n’a pas le temps d’assimiler une révélation qu’on passe déjà à la scène suivante. Cela conviendra parfaitement à une enfant de huit à 14 ans, mais un lecteur plus âgé aura du mal à être satisfait par cet enchaînement très rapide.
Deux choses m’ont fait tiquer dans ce dernier opus : d’une part, Moana n’a pas quatorze ans qu’elle se donne déjà entièrement à son compagnon. Même si le monde a connu une terrible catastrophe et si tous nos repères sont chamboulés, je trouve cela quand même un peu brutal, sachant qu’elle n’est pas non plus avec le garçon depuis des mois. Cela suit le cours des choses, mais ça aurait très bien pu ne pas arriver, cela n’aurait pas été choquant. D’autre part, la crise de rage de Moana à la fin du livre, son entêtement, tout ça pour en arriver aux toutes dernières lignes, j’ai trouvé ça abusé, superficiel et surfait. La fin est sympathique, surtout les dernières pages où on apprend ce que vont devenir les personnages que l’on suit depuis le début, des personnages qu’on a appris à aimer malgré leurs défauts ou leur simplicité. Je n’aurais probablement pas voulu autre chose.
J’ai donc moins apprécié Moana dans ce tome-ci, et je pense que ça se rapproche de mon ressenti du premier volume. Elle est entêtée et déterminée, c’est bien pour l’intrigue mais son comportement est agaçant vis-à-vis de ses proches. En plus, elle qui est si jeune et impulsive, j’ai du mal à concevoir que son entourage et même des inconnus l’écoutent et boivent ses paroles, comme si elle incarnait la sagesse. J’ai bien aimé Liam, mais il se fait plus discret dans ce tome, ce qui est dommage. C’est aussi le cas de Chris, qui ne pense plus qu’à son enfant à naître, et Pierre, rongé entre l’inquiétude pour Moana et la rancœur de son amour impossible. J’ai bien aimé le nouveau personnage de Nadish. Grâce à lui, on comprend enfin quel est l’objectif de tout ceci, comment la fin est venue, etc. Il a apporté un grand plus à l’histoire et j’ai bien aimé sa personnalité.
Le style de Silène Edgar est en accord avec le rythme intense. C’est léger, fluide, très simple à lire, de fait les pages se dévorent et j’ai dû lire ses 260 pages en l’espace d’1h30. Bref, c’est la lecture idéale pour un enfant qui apprend à lire des récits plus construits et c’est un bon divertissement pour qui lit souvent.
Une bonne fin de saga, moins sur l’action et plus sur l’étude et la compréhension de tout ce qui a entraîné cette catastrophe planétaire. Moana m’a agacée par son comportement, pourtant j’aime beaucoup sa fin ainsi que celle de la plupart des personnages. Cette saga est rapide à lire, accessible, idéale pour une première lecture complexe ou un divertissement léger.
13/20
Les autres titres de la saga :
1. La Saveur des figues
2. Le Bateau vagabond
3. À la source des nuages
- saga terminée -