La dame de Wildfell Hall (BBC, 1996)

La dame de Wildfell Hall (BBC, 1996)

Cette semaine, j’ai profité d’un temps automnal pour me plonger dans un nouveau period drama. Il m’en reste encore tellement à découvrir ! Cette fois-ci, place à l’adaptation d’un roman d’Anne Brontë : La dame de Wildfell Hall. Je n’ai pas encore lu ce grand classique, mais ce sera chose faite l’année prochaine (d’autant que Fanny, du blog Dans le manoir aux livres, me l’a gentiment offert il y a quelques mois). Dois-je vous rappeler que Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent restent mes romans préférés depuis plusieurs années maintenant ? Après avoir lu Agnès Grey, j’avais hâte de retrouver la plus jeune des sœurs Brontë. Et je dois dire que l’intrigue de La dame de Wildfell Hall m’a littéralement transportée.

Aperçue dans La dame en blanc, une autre mini-série BBC, j’ai apprécié retrouver le jeu de Tara Fitzgerald. Elle incarne à nouveau une héroïne forte, qui n’hésite pas à heurter la bienséance de l’époque. Le premier épisode de la série nous met d’emblée dans le bain : nous rencontrons Helen Graham (Tara Fitzgerald), fuyant un danger potentiel dont nous ignorons tout. Son fils, Arthur, ainsi qu’une servante sont également de mèche. Que fuit notre héroïne ? Pourquoi ne souhaite-t-elle surtout pas être retrouvée ? Lorsque la famille s’installe à Wildfell Hall, un manoir plutôt lugubre, les commérages vont bon train. Ce qui ne décourage pas Gilbert Markham, un fermier voisin, qui tente de percer la coquille de la jeune femme.

La dame de Wildfell Hall (BBC, 1996) La dame de Wildfell Hall (BBC, 1996) La dame de Wildfell Hall (BBC, 1996)

Comme d’habitude, j’ai été plus qu’emballée par la reconstitution historique que nous propose ici la BBC. Les décors, le choix des costumes, le contraste entre l’ancienne vie d’Helen et le quotidien à Wildfell Hall (plus rustique et austère). Si l’on devine rapidement ce que notre héroïne semble fuir, j’ai surtout aimé la manière dont l’histoire est développée. Les personnages prennent vie sous nos yeux, et sont plus complexes qu’ils n’y paraissent à première vue. L’atmosphère de cette mini-série est particulière. Jusqu’au choix de la musique, une certaine mélancolie hante l’ensemble (j’ai hâte de me plonger dans le roman d’origine pour savoir si mon ressenti sera identique, mais j’ai en tout cas bien retrouvé ici l’univers des sœurs Brontë).

Comme je vous le disais, l’autre intérêt de cette adaptation réside dans toute la modernité que nous offre le personnage d’Helen. Nous sommes au XIXe siècle, et la jeune femme n’hésite pas à fuir, à se révolter, à déplorer que les petits garçons soient élevés différemment des filles. Austère et froide, elle n’hésite pas à remettre les hommes à leur place. Si elle apparaît mystérieuse, et peut-être peu sympathique au départ, on comprend pourquoi elle réagit ainsi en découvrant son histoire. Et le décalage entre ses choix, ses réactions face aux autres femmes de son « ancienne vie » (plus ou moins confrontées à la même problématique) fait d’elle une héroïne d’autant plus intéressante. De l’amour, des sentiments, il y en a aussi puisqu’un curieux triangle (Helen Graham-Gilbert Markham-Huntingdon) finit par s’installer. Mais je préfère ne pas vous en dire davantage si vous ne connaissez pas encore l’intrigue du roman… Rupert Graves (Huntingdon) et Toby Stephens (Markham) sont également convaincants dans leur manière de camper les deux autres personnages clefs de l’intrigue. En bref, vous l’aurez compris : j’ai passé un bon moment en compagnie de cette mini-série. Le DVD est sorti en France courant 2017, mais attention car seule la version originale sous-titrée est pour le moment disponible.

La dame de Wildfell Hall (BBC, 1996)