Caroline Lamarche.
En visioconférence à causes des mesures sanitaires, la cérémonie de remise des Prix littéraires de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'est ouverte ce mardi 1er décembre sur une pensée à Jacques De Decker, couteau suisse des lettres, disparu en avril (lire ici). Un fameux menu que les onze récompenses à annoncer, parfois dédoublées entre plusieurs auteurs! Toutefois, les invités n'ont eu ni capsules vidéos des lauréats (visibles sur le site objectif plumes), ni champagne, ni petits fours, mais les remerciements à foison des divers récompensés et une foule de problèmes techniques et de répétions "On vous entend","On ne vous entend pas", "Vous m'entendez?", qui ont tenu finalement du running-gag.
Palmarès
Prix quinquennal de Littérature, couronnement de carrière
Caroline Lamarche (Gallimard, Les Impressions Nouvelles, Minuit) Titulaire de plusieurs autres prix (Prix triennal 2019 de la prose en langue française pour son roman "Dans la maison un grand cerf", Prix Goncourt de la nouvelle 2019 pour son recueil "Nous sommes à la lisière", prix Rossel 1996 pour "Le jour du chien"), Caroline Lamarche a indiqué qu'elle était une des plus jeunes lauréates du prix car elle n'écrit que depuis vingt-cinq ans. Elle a aussi rappelé combien les poètes et les écrivains sont indispensables en ces temps de pandémie, rappelant le site les "Fleurs de funérailles" créé par le poète national Carl Norac et auquel elle collabore (ici). "Nous sommes au cœur des choses", a-t-elle ajouté.Prix Atomium-FWB, Bande dessinée, couronnement de carrière
Dominique Goblet pour "L'Amour dominical" (avec Dominique Théate, Fremok)Prix de la Première Œuvre en Langue française
Maud Joiret pour son recueil poétique"Cobalt" (Editions Tétras Lyre, 2019) Claire May pour son roman "Oostduinkerke" (Editions de l'Aire, 2019)Prix de la Première Œuvre en Bande dessinée
Aurélie Wilmet pour "Rorbuer" (Editions Super Loto, 2020) Un mot en norvégien comme titre, celui qui désigne les petites cabanes de pêcheurs peintes en rouge qu'on trouve dans le nord de la Norvège.Prix de la Première Œuvre en Littérature de Jeunesse
Sandra Edinger pour l'album "Le grand débordement" (Editions Winioux, 2019)Un album réversible dont les deux récits placés tête-bêche se retrouvent au centre du livre. Ceux de Lili et de son doudou Nounou qui sont séparés par une inondation subite et démentielle qui engloutit tout. La petite fille trouve refuge avec sa famille sur le toit de la maison, son doudou est accueilli sous terre par une taupe et un lapin. Un texte quasi identique est décliné en deux séries d'images. Les deux inséparables se retrouveront-ils? Bien sûr que oui.Passée par La Cambre, l'artiste française explique qu'elle souhaitait que le sujet de la séparation soit aussi exprimé par la forme du livre pour la rendre plus réelle. Il faut en effet lire chaque histoire séparément avant d'arriver à la jonction au milieu. Conçu en bichromie, l'album regorge de détails chers au jeune public.