La plate-forme

En cette fin d’année et avec les circonstances que nous subissons tous, l’organisation de chacun est perturbée et je ne coupe pas à la règle. Les publications de mes billets en deviennent anarchiques voire sporadiques, mais cela va rentrer bientôt dans l’ordre, une page va se tourner (normal pour un blog littéraire, non ?) et le partage de mes lecture va reprendre son cours. En attendant, je vous parle aujourd’hui de La plate-forme. J’avais très envie de lire ce petit roman (80 pages) et remercie Marie Gallicher pour son envoi en service presse.

La plate-forme

80 pages – Auto-édition – Broché – Kindle (10/2020)

Mon avis :
Très loin de mes lectures habituelles, j’ai abordé ce livre un peu comme un feel-good.

On y découvre Lisa Cartier, auteure frustrée en manque d’éditeur, qui découvre grâce à une rencontre fortuite la plate-forme d’édition Arc-en-ciel. Elle en est ravie autant qu’incrédule quant à la facilité des ventes par ce biais. Un jour elle trouve dans sa boîte mail le message surprenant d’une certaine Irène Wilson qui l’amènera à collaborer à la biographie de son acteur préféré.

C’est avec plaisir qu’on suit les débuts de Lisa sur son nouveau terrain de jeu, la plate-forme Arc-en-ciel. Elle n’en croit pas ses yeux quand elle consulte les chiffres de ses ventes, et publie à tours de bras. Tout va très vite, cela se passe en quelques clics, et elle vend partout dans le monde. Ce ne sont pas des best-sellers ni des grandes oeuvres littéraires, mais c’est suffisant pour décourager n’importe quel auteur en herbe de frapper à la porte des éditeurs ayant pignon sur rue.
Sa rencontre avec Irène va bousculer son emploi du temps, ses priorités, son sommeil… bref, sa vie entière. Lisa se donne corps et âme dans cette collaboration inespérée, et on attend. On attend de voir à quel moment les ennuis commencent. Lisa voit-elle trop grand ? A-t-elle été trop naïve ?
On tourne rapidement les pages, et puis… rien (ou presque). C’est comme un soufflé qui monte gentiment pendant la cuisson, mais qui retombe à la sortie du four, vous savez, juste avant de le servir dans l’assiette.
Grrr… Que c’est frustrant ! Plutôt que sa correspondance avec Irène qui traîne parfois en longueur, j’aurais aimé que la facette de l’auto-édition avec ses facilités et ses déboires soit davantage exploré. D’autant que la fin arrive d’un coup, avec une impression d’étapes bâclées pour arriver au bout ; un peu comme si l’auteure était pressée de finir son livre.
C’est dommage, car on passe quand même un bon moment avec la première partie d’une histoire qui aurait mérité d’être étoffée par certains aspects. Du coup je reste un peu sur ma faim (ben oui, j’en étais au soufflé), mais on dit que « Les gens heureux lisent et boivent du café » alors je vais me servir une tasse.

A bientôt 😉