Acteurs : Phoebe Dynevor, Rege-Jean Page, Julie Andrews, Jonathan Bailey, Adjoa Andoh, Luke Thompson, Luke Newton, Claudia Jessie, Ruth Gemmell, Nicola Coughlan, Harriet Cains, Bessie Carter, Golda Rosheuvel…
Réalisateur : Chris Van Dusen, Shonda Rhimes
Audio : Anglais, Français
Durée : 150 minutes
Genre: Historique, Comédie
L’histoire:
À Londres, pendant la Régence, Daphne Bridgerton, fille aînée d’une puissante dynastie, est censée se trouver un mari, mais la concurrence est rude ! Espérant suivre l’exemple de ses parents et faire un mariage d’amour, Daphne semble au départ avoir toutes les chances de son côté. Pourtant, dès lors que son frère aîné se met à rejeter ses prétendants les uns après les autres, le journal à scandales de la haute société londonienne, dirigé par la mystérieuse Lady Whistledown, propage des calomnies sur la jeune femme. C’est alors que débarque le séduisant et frondeur duc d’Hastings, célibataire endurci et meilleur parti du moment. Bien qu’ils s’en défendent, Daphne et le duc sont incontestablement attirés l’un par l’autre – et les voilà embarqués dans un jeu de dupes, tout en devant composer avec les injonctions de la société concernant leur union potentielle…
Mon avis:
Adapté des best-sellers de la romancière Julia Quinn, la série Bridgerton met en scène Daphné qui a atteint l’âge de faire son entrée sur la scène matrimoniale. Chaperonnée par sa mère et son frère, devenu vicomte depuis le décès de leur père, elle est présentée auprès de la Reine Charlotte avec d’autres débutantes. Ces premiers pas sont remarqués et même analysés par la nouvelle chroniqueuse à scandales: Lady Whistledown. Malgré des débuts prometteurs, la recherche d’un mari s’avère compliquée. Et c’est là qu’elle tombe par hasard sur le Duc d’Hasting, et il élabore ensemble un stratagème. Simon Basset n’a aucune intention de se marier, et il voit dans cet arrangement une solution pour être tranquille des mères marieuses, et ainsi permettre à la sœur de son ami de se faire remarquer et courtiser. Mais des fois à trop jouer, on peut se brûler les ailes…
Daphne Bridgerton sait que sa destinée est liée à un bon mariage pour elle et sa famille. Elle connait la charge que représente de trouver un bon parti dans cette société prévictorienne. De débutante, elle deviendra une femme avec des obligations et pourra prendre son destin en main. Et comme dans le roman, elle n’a pas l’intention de se laisser faire, comme en témoigne sa répartie. A ses côtés, on trouve Simon Basset qui n’a pas eu une enfance facile et ses difficultés le hante encore aujourd’hui. Entre dynamisme et humour, on suit les aventures de nos héros, avec en parallèle d’autres histoires des familles Bridgerton et Featherington. En comparaison aux romans, on retrouve pas mal d’éléments clés, mais aussi son rythme. Qu’est ce que j’ai rigolé en me rappelant certaines scènes du livre. Quelques changements ont été fait, mais assez mineurs finalement, avec l’insertion de quelques personnages par exemple. Quelques notes de modernité ont aussi été ajouté notamment avec le choix du casting, et il me plait. On n’est pas dans l’adaptation d’un Charles Dickens, mais dans un roman de Julia Quinn écrit à notre époque. Des libertés sont prises dans l’écriture par rapport à des faits historiques, et le sont aussi dans la série. Les acteurs sont ainsi plus en adéquation avec le monde actuel métissé, que celui de l’époque, tout en respectent ses codes. D’ailleurs dans l’intrigue de la série, la Reine Charlotte évoque ses origines avec la noblesse noire africaine, et introduit parfaitement l’histoire du Duc de Hasting. Et cette modernité ne s’arrêtent pas là. J’ai aimé ce moment où Daphné envoie son poing dans un certain personnage, ou encore cette soirée chez Lady Danbury où des femmes mariées se divertissent étonnamment, en oubliant les circonstances de leur union. Une petite note de féminisme. La famille des Bridgerton montre certes une belle image, avec un couple qui a trouvé l’amour et une veuve qui pleure encore son mari. Mais on découvre aussi un portrait de la société où la condition féminine et maritale pâtissent de bien de sacrifices, ou encore les classes populaires comme les commerçants ou artistes. Et enfin autre point que je tiens à souligner, ce sont les scènes charnelles qui ne s’arrêtent pas au pied de la porte et qui sont quelques peu débridés !
Du côté de l’esthétique du film, celui-ci est très soigné et quelques peu acidulé par les tenues, ce qui rappelle un certain film de Sofia Coppola. Les lieux de tournage sont magnifiques, tout comme les costumes. J’ai aussi aimé l’insertion d’autant de tableaux, peut-être un clin d’œil à la passion pour l’art de la Reine Charlotte, qui a d’ailleurs une belle place dans la série. On ressent qu’il y a eu beaucoup de recherches pour coller à l’époque, même si anachronisme il y a. Enfin pour la musique, j’ai souri en reconnaissant certaines chansons modernes réinterprétées par un quatuor à corde, nommé Vitamin String Quarte.
Mais il y a tout de même un point qui m’a ennuyé, c’est la fin du dernier épisode. Je n’étendrais pas mon propos pour ne pas vous spoiler, mais je trouve qu’avec le choix fait, ils ont cassé un mystère. (Dans les romans, on ne le découvre que dans le tome 4) Peut-être ne savait-il pas si la série aurait du succès et ont offert ainsi une fin. Je me demande comment va se passer la suite, même s’il n’y a que le téléspectateur qui est au courant, et non les personnages. Ca gâche du suspense. Réponse en 2022, avec la saison 2 qui a été commandée. Il va falloir être patient !
En bref, une série qui mixte historique et modernité, le tout en étant divertissante et acidulée. A savourer !
En bonus: découvrez les lieux de tournage via cet article, et quelques musiques réinterprété par Vitamin String Quarte.