Le Paradis est tout proche, mais l'Enfer est à ses portes.
Imaginez que dans l'ombre, une guerre éternelle dont les enjeux dépassent l'entendement ravage notre monde. Imaginez que derrière chaque événement majeur narré dans les journaux télévisés s'anime la main invisible des dieux oubliés et de leurs fervents serviteurs. Imaginez que bon nombre de meurtres horribles soient le fait de créatures depuis longtemps reléguées au rang de mythe, parce qu'à la seule idée que de tels monstres puissent exister, vous ne dormiriez plus en paix et ne sortiriez plus de chez vous une fois la nuit tombée.
Vous ne croyez pas qu'une telle réalité relève du possible ?
Érin McKenzie non plus. D'aussi loin qu'elle se souvienne, cette Irlandaise optimiste a toujours rêvé de vivre à Éden, métropole faramineuse considérée par le reste du monde comme le nouveau paradis terrestre. Récemment mutée au Bureau d'Enquêtes Criminelles, elle doit composer avec le mauvais caractère de son nouveau coéquipier, le capitaine Bull, et les machinations de sa hiérarchie.
Lorsqu'une étudiante portée disparue est retrouvée assassinée, la culpabilité de la pègre semble indéniable, mais des indices laissent suggérer l'implication de forces plus obscures. Contrainte d'enquêter sur la face cachée d'Éden, Érin voit sa conception de la réalité s'effriter à chacun de ses pas.
Comment entrevoir la vérité dans une cité érigée dans le culte du secret ? Qui cherche donc à l'éliminer ? Pourquoi aperçoit-elle un oiseau de malheur chaque fois qu'elle lève les yeux vers le ciel ? Résistera-t-elle à l'appel de la corneille ?
Je remercie tout d'abord Ian Valderen de m'avoir permis de découvrir le premier tome de sa saga "Eden". Quand l'auteur m'a proposé de lire ce roman, la couverture a tout de suite attiré mon attention (je la trouve vraiment très belle) et le résumé m'a donné envie de découvrir cette histoire.
"Eden" est un roman qui mélange univers dystopique, policier, fantastique et mythologie.
Dès les premières pages, nous découvrons Eden, une ville se voulant utopique et paradisiaque en apparence. C'est dans cette ville que nous découvrons l'inspecteur Peter Bull qui travaille au Bureau d'Enquêtes Criminelles. Alors qu'il enquête sur la disparition de quarante-trois jeunes femmes, il est convoqué dans le bureau de son supérieur qui lui demande d'enquêter sur le meurtre du veilleur de nuit au lycée. Pas vraiment content d'hériter de cette affaire, il découvre également qu'on lui a assigné contre son grès une nouvelle coéquipière Erin McKenzie, jeune policière fraîchement sortie de Scotland Yard.
Alors qu'ils enquêtent sur la mort du veilleur de nuit et qu'une des étudiantes portées disparues est retrouvée assassinée, l'enquête commence à prendre une direction inattendue...
Quinze ans plus tôt, le monde s'était embrasé. Les pauvres s'étaient élevés contre les riches. Les faibles s'étaient opposés aux forts. Les opprimés avaient fait basculer le règne de leurs tyrans. Les instigateurs de cette crise, dont l'épicentre se situait à Djeddah, avaient décrété que le temps était venu de redistribuer les cartes du pouvoir. Privées de leurs principales sources d'énergie, les civilisations les plus développées avaient tenté de réprimer la révolte dans le sang, mais combattre un incendie avec de la poudre à canon s'avérait souvent inefficace...
J'ai beaucoup aimé ma lecture.
Les personnages sont vraiment plaisants à découvrir. Peter Bull est un flic qui a beaucoup bourlingué et qui a beaucoup de défaut. Il est complètement exaspérant au début. Il n'est pas du tout content d'avoir une nouvelle coéquipière et il le lui fait savoir. Il est au début prêt à tout pour qu'Erin demande à être mutée même à lui donner des surnoms très sexistes et j'ai apprécié qu'à aucun moment l'auteur ne normalise ces propos et qu'au contraire qu'à chaque fois, le personnage féminin remette en place les différents personnages qui ont des paroles déplacées.
Mais peu à peu la carapace de Peter Bull se fissure et nous découvrons un personnage auquel on finit par s'attacher.
Avant d'être affecté au BEC d'Eden, Peter Bull avait dans un premier temps fait ses armes à Marseille. Il n'avait eu aucun mal à s'accommoder du climat méditerranéen et à maîtriser la langue de Molière ainsi que sa quantité astronomique de jurons en l'espace de six mois. Il s'était aussi rapidement rendu compte que dans la cité phocéenne, les frontières entre hommes d'affaires, politiciens et parrains de la pègre étaient minces voire inexistantes.
Quant à Erin, c'est une jeune flic qui a toujours rêvée de vivre à Eden. Elle est intelligente, intuitive et elle a surtout beaucoup de caractère. Elle a de la répartie et elle ne se laisse pas faire avec les machos.
Les personnages sont hyper bien travaillés et c'est un vrai plaisir de suivre ce duo que j'ai trouvé au fil des pages de plus en plus attachants.
Niveau intrigue, elle est un tout petit peu longue à démarrer. J'ai trouvé les trois premiers chapitres assez longs, mais heureusement, j'ai fini par être captivé par ma lecture. L'histoire est vraiment très intéressante, palpitante et rythmée avec de l'action, des rebondissements et du fantastique qui se mêle tout doucement à l'enquête.
J'ai beaucoup aimé ce premier tome et le mélange des genres que nous y propose l'auteur.
L'enquête policière reste assez mystérieuse jusqu'à la fin et on oscille par moments vers le fantastique. J'ai essayé au cours de ma lecture de deviner où l'auteur me menait, mais on est aussi perdu que les personnages.
L'intrigue est super très bien menée et m'a surprise par moments.
Avec ce roman, je découvre la plume d'Ian Valderen qui est fluide, riche et très plaisante à lire.
On sent au fil des pages que l'auteur s'est documenté pour écrire son roman surtout quand il aborde des sujets comme la religion ou la mythologie.
En bref, un excellent premier tome qui a su me captiver jusqu'à la fin. Une enquête passionnante qui oscille par moments avec le fantastique dans un univers dystopique. Un premier tome que je peux que vous conseillez de découvrir.