C’est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L’avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate. Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l’échec, au triomphe ou à la ruine.
Dans l’arène, ce sera un combat à mort.
Lorsque j’ai refermé ce livre, j’étais un peu embêtée. Embêtée, parce que je l’ai adoré mais qu’objectivement, il y a quand même des choses qui ne vont pas dans ce préquel.
D’abord, pourquoi j’ai adoré ce roman et pourquoi je lui donne la note de 4/5 ? J’ai adoré parce que je suis une fan inconditionnelle de la saga Hunger games, c’est la première dystopie que j’ai lue il y a des années, juste après avoir vu le premier film au cinéma et c’est donc la saga qui m’a fait découvrir un genre que j’affectionne encore énormément aujourd’hui. J’ai trop d’amour pour cette saga ce qui m’empêche d’être plus sévère avec ce tome qui m’a ramenée 10 ans en arrière. Retrouver l’univers des Hunger games et du Capitole a été hyper réconfortant pour moi et j’ai vraiment pris énormément de plaisir dans ma lecture. Rien que pour ça, je peux dire merci à Suzanne Collins !
On retrouve dans ce roman tous les éléments qui ont fait que j’ai adoré la trilogie : la particularité du Capitole, les jeux de pouvoirs et de manipulation, l’horreur des Hunger games et la misère des districts. On retrouve l’ambiance particulière de la saga et ce préquel s’inscrit vraiment dans la lignée des précédents romans.
Le roman développe le côté philosophique de l’intrigue, ce que j’ai trouvé très intéressant. Il est question de pouvoir, de contrôle, de la gestion de la guerre et du chaos. Tout cet aspect amène à réfléchir sur un sujet qui reste d’actualité. Sur ce point, j’ai vraiment apprécié la construction du récit, s’agissant de l’esprit des Hunger games, de leur raison d’être, de leur philosophie. C’est pour moi le réel apport de ce roman au niveau de l’histoire prise sur ses 4 tomes. Ce que j’aime dans la dystopie, c’est avant tout de savoir ce qu’il y a derrière le système mis en place et c’est ce que tente de nous faire comprendre Suzanne Collins dans ce tome, au-delà du fait de nous raconter qui est Coriolanus Snow.
J’ai aimé le fait que ce livre était consacré au personnage de Snow. Le découvrir à la sortie de l’adolescence, à l’âge où s’est convictions se sont forgées, était très intéressant. On comprend bien que sa personnalité est plus complexe qu’il n’y paraît et qu’il a suivi un chemin guidé par son envie de redorer le blason de la famille Snow et influencé par d’autres protagonistes. Évidemment, le récit ne peut nous faire apprécier le personnage dans la mesure où on sait ce qu’il devient. J’ai néanmoins trouvé que son développement était bien réalisé.
Après, sur la question de savoir si ce préquel apporte réellement quelque chose à l’histoire en sa globalité, je suis plus mitigée. A vrai dire, que ce livre ait été écrit pour faire plaisir aux fans ne m’étonnerait pas (et ça fonctionne carrément) parce qu’à la réflexion, l’apport au niveau de l’intrigue est moindre. Certes, on apprend à connaître Snow lorsqu’il était jeune, on comprend un peu comment il est devenu celui qu’on connaît dans la trilogie, mais ce n’est pas pour autant une plus-value pour le lecteur.
Je n’ai pas réellement adhéré à la romance car je l’ai trouvée superficielle et elle ne m’a pas convaincue. D’ailleurs, j’ai beaucoup moins aimé la dernière partie du roman qui tourne beaucoup autour de cette romance, de l’histoire de la protagoniste féminine qui a mon sens n’apportait vraiment rien au sujet principal qui était selon moi Snow, mise à part sur la toute fin. A mon sens, l’autrice s’est un peu égarée dans des développements inutiles, perdant l’occasion d’exploiter les points d’intérêts qui ne manquaient pourtant pas.
De fait, la qualité de l’intrigue est assez inégale entre les trois parties, tout comme le rythme car au final, il ne se passe pas tant de choses que cela. Habituée aux trois premiers tomes qui étaient riches en rebondissements, ce prequel est quand même bien en-dessous à ce niveau. Néanmoins, Suzanne Collins nous offre une lecture fluide et toujours aussi addictive. Si vous appréciez l’univers, vous n’aurez aucun mal à faire défiler les pages.
Malgré les défauts cités, je ne peux nier l’évidence : j’ai aimé ce bouquin et j’ai surtout aimé ce qu’il m’a fait ressentir. Certes, il est loin d’être parfait mais mes exigences étaient à la hauteur de mon amour pour la saga, donc très hautes. J’aime tellement l’univers que j’aurais voulu tellement d’apports, de surprises, d’originalité. Ce n’est pas ce que j’ai obtenu mais ce n’est pas grave. Pour le bonheur d’avoir retrouvé ce monde qui m’a ouvert les portes de la dystopie, La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur a été une excellente lecture !
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