Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino

Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino

Les miracles du bazar Namiya

Keigo Higashino

Traduit du japonais par Sophie Refle

Actes sud

Janvier 2020

« C’était ainsi que cela fonctionnait. On glissait une lettre dans la fente du rideau métallique, et le lendemain, on recevait une réponse dans la boîte à lait. »

Après avoir commis un vol, trois jeunes hommes se réfugient dans une vieille boutique abandonnée. Des lettres vont tomber par la fente du rideau métallique… des lettres qui vont relier le passé au présent, comme une fenêtre temporelle ouverte sur les soucis des uns et des autres.

C’est énigmatique, je préfère ne pas dévoiler grand-chose de l’histoire parce qu’il est intéressant de se trouver dans la même situation que ces trois voleurs, ne pas comprendre et découvrir progressivement cette histoire mystérieuse. On est dans le domaine du fantastique.

Pendant le premier chapitre du livre, on se dit qu’on va avoir des histoires différentes, un peu comme des nouvelles qui se succéderont jusqu’à la fin du roman. Que nenni ! Très habilement, elles s’enchevêtrent, les personnages ont un lien entre eux, ils ont aussi un point commun : un foyer pour enfants abandonnés, la narration n’est pas seulement focalisée sur les trois hommes (heureusement !) mais aussi sur les personnes qui écrivent ces lettres, on voyage dans le temps. Et la clôture du roman est parfaite, elle clôt le sujet en liant définitivement les histoires entre elles jusqu’à celle des jeunes voleurs.

C’est un roman qui fait du bien sans une once de mièvrerie. C’est un roman sympathique dont on tourne les pages avec plaisir, il nous envoûte malgré nous. Et il est drôlement bien troussé !

Doit-on essayer de réaliser nos rêves ? Quand nous demandons un conseil à quelqu’un, sait-on déjà ce qu’on va décider ? Quand plusieurs chemins s’offrent à nous, comment choisir le bon ? Suffit-il d’en parler pour éclaircir les choses ?

Une histoire de boite à lait, de conseils, accompagnée par les chansons des Beatles, et en arrière-plan une petite musique intitulée Renaissance comme une ouverture vers tous les possibles.

Et c’est une fois de plus The Autist Reading qui m’a donné envie de lire ce roman… Guillome, Keisha, A girl, Eimelle et Brize l’ont aimé aussi.