Titre : La maison des Hollandais
Auteure : Ann Patchett (Traduction : Hélène Frappat)
Date de parution : 6 janvier 2021
Editions : Actes Sud
Danny et Maeve grandissent dans la maison des Hollandais, une imposante demeure située dans la banlieue aisée de Philadelphie. Dans le salon, est suspendu le portrait des deux anciens propriétaires, un couple de Hollandais qui a construit la maison plusieurs années auparavant et qui a laissé une forte empreinte sur les lieux.
L’enfance de Danny et Maeve est marquée par la fuite de leur mère et un père distant. Quand ce dernier se remarie, le climat familial s’en trouve bouleversé. En effet, sa nouvelle épouse semble obnubilée par la bâtisse et n’hésite pas à semer le trouble dans la famille Conroy. Jusqu’à ce que de sombres évènements poussent Danny et Maeve vers la porte de sortie.
Dans ce roman, Ann Patchett se glisse avec talent dans la peau du jeune Danny pour nous narrer cette histoire. Un frère et une sœur unit par un lien fort, un amour indéfectible. On les suit durant plusieurs décennies, loin de cette fascinante demeure qu’ils ont dû quitté. Mais le passé ne cesse d’influer sur leurs vies d’adulte entre regrets, colère et tristesse. Danny et Maeve ne parviennent pas à se libérer de l’emprise de cette maison et reviennent régulièrement observer le lieu de leur enfance depuis la rue.
Tout sonne remarquablement juste dans le récit de cette famille dysfonctionnelle. Aussi bien la profondeur des personnages que la romancière dresse avec finesse, que la temporalité où s’entremêlent habilement passé et présent. Mais ce qui m’a surtout enthousiasmée dans cette lecture, c’est sa manière de dépeindre la complexité des rapports familiaux et la relation fraternelle fusionnelle entre Maeve et Danny.
Et c’est sans compter la prose de l’auteure, belle et captivante. Un roman magnifique où les émotions sont au rendez-vous.
Vous l’aurez compris, cette première rencontre avec Ann Patchett m’a totalement conquise.