La folle rencontre de Flora et Max, Martin Page et Coline Pierré
Il y a beaucoup de choses qui m'échappent chez les humains (le fait qu'ils soient si peu humains principalement). [...] Je te disais que je ne supportais pas la violence physique. Mais je ne supporte pas davantage la violence psychologique des rapports humains habituels. La réalité est trop dure pour moi. J'ai l'impression que la vie quotidienne passe son temps à me tabasser.
e dois bien le reconnaitre : j'étais plutôt hésitante à l'idée de commencer ce roman épistolaire. C'est un genre que je lis assez rarement, pour la simple et bonne raison que jusqu'à présent, aucun ne m'avait vraiment convaincue ... J'ai l'immense honneur de vous annoncer que La folle rencontre de Flora et Max m'a quelque peu réconciliée avec l'épistolaire ! Car autant le dire tout de suite : j'ai tout simplement adoré ce livre ! J'ai bien sûr quelques petites choses à lui reprocher, en particulier le fait qu'il présente l'enfermement de Max comme un " choix volontaire " alors qu'on subit l'agoraphobie ou la phobie sociale - cela nous fait presque passer pour des fainéants qui se la coulent douce chez eux, alors que nous aimerions bien être capable de sortir sans faire de crise de panique, c'est très loin d'être une situation confortable ou enviable et je trouve ça un peu dommage que ça ne soit pas plus visible -, mais cela ne m'a nullement empêchée de savourer et d'apprécier toutes les pages de ce roman aussi bref que puissant.