Les métamorphoses
Camille Brunel
Alma éditeur
2020
201 pages
Une drôle d’épidémie se répand dans le monde, les hommes se métamorphosent en animaux (poissons, oiseaux, insectes, mammifères, n’importe lequel).
C’est une idée originale et qui sert la cause animale d’une manière peu banale.
L’auteur débute son roman en se focalisant sur une famille, celle d’Isis, une jeune femme végane hyperconnectée amoureuse de son chat qu’elle veut empêcher de chasser (un poil caricatural, non ?) et il nous abreuve de noms et de liens familiaux qui nous perdent immédiatement. J’ai dû tout reprendre et dresser l’arbre généalogique de la famille pour comprendre de qui on parlait à chaque prénom évoqué. Ça a commencé à me refroidir.
Et puis les métamorphoses ont débuté, se sont multipliées, certaines décrites avec talent. La société vit un retour à la nature, ce qui n’est pas sans poser quelques questions. Assiste-t-on à une revanche de la nature sur l’homme ? Doit-on tuer les animaux qui sont, en fait, d’anciens humains. Et de quel droit épargnerions-nous les uns au détriment des autres ? Peut-on écraser sa mère d’un coup de chaussure ? Les animaux sont des êtres vivants qu’il convient donc de respecter, mais quand ils pullulent et dépècent et tuent, que doit-on faire ?
Certes, l’écriture est belle, la fin est plutôt bien trouvée, on termine sur une très belle scène, très esthétique. Mais, j’ai trouvé le démarrage trop long, et le traitement du sujet un peu léger (quand on a lu L’aveuglement de Saramago, qui décortique les réactions des uns et des autres, on reste un peu sur sa faim avec ce roman-là).
Un roman fantastique mâtiné d’écologie qui ne m’a pas vraiment conquise.