Pour résumer:
Amoureux depuis les années lycée, Mathilde et Léo sont sans histoires, calmes et posés. Jusqu’au jour où tout bascule en quelques secondes. Emportée par une lame de fond, Mathilde disparaît au large sans que Léo ni quiconque ne puisse rien faire. Perdu en mer, ils ne retrouveront jamais son corps.
La vie de Léo s’effondre du jour au lendemain. Les semaines passent mais il ne parvient pas à relever la tête, noyé dans ses pensées noires et ses remords, ce qu’il juge comme une lâcheté : ne pas avoir réussi à sauter pour la sauver, ne pas être mort à sa place.
Léo est perdu. Implacablement, la vie continue et elle continue sans Léo. Les injonctions tombent, l’étau se resserre : le travail, son jeune fils, sa famille.
Léo parviendra-t-il à faire la paix ? Peut-on continuer de vivre lorsque l’impensable mort nous frappe ? Et peut-on un jour à nouveau aimer ?
Ce que j’en pense:
Comme vous avez pu le constater en lisant le résumé, Les saisons sans toi est un roman qui aborde un sujet plutôt compliqué, celui du deuil. Dès les premières pages, le lecteur se trouve frappé de plein fouet par le décès de Mathilde et le désespoir de Léo. Au fil des pages, on découvre la lente descente aux enfers de ce personnage très attachant et dont le désarroi ne peut que nous toucher.
À travers l’histoire de Léo, ce sont les histoires de plusieurs personnes qui se dessinent. Je parle bien évidemment des personnages qui gravitent autour de lui ( les parents de Mathilde, son enfant…) mais également ceux qui dans la vraie vie sont confrontés au deuil. Léo est l’élément pivot de ce roman et même si, au départ, on se demande si il va s’en sortir, peu à peu l’espoir renaît. Néanmoins, Les saisons sans toi n’est en aucun cas un roman qui tombe dans le pathos. Bien au contraire, je trouve que Florent Rigout a su choisir ses mots afin de créer de l’empathie avec son personnage sans pour autant qu’il ne devienne geignard. Cela ne m’a pas empêché d’avoir envie de lui botter les fesses par moment tout de même.
L’auteur a donc su nous dérouler une intrigue maligne qui, aux travers de diverses embûches, nous narre la lente renaissance d’un homme à terre. Ses personnages sont d’une justesse rare. De plus, le style de Florent Rigout est très agréable. J’ai d’ailleurs dévoré le roman en une soirée, ne pouvant m’empêcher de tourner compulsivement les pages.
Pour conclure, Les saisons sans toi constitue un roman poignant qui donne écho à une triste réalité qu’est celle du deuil.
Je tiens à remercier les éditions L’Alchimiste.
Ma chronique en vidéo: