Eté, quelque part, des cadavres - de PARK Yeon Seon

Publié le 02 février 2021 par Sagweste
Eté, quelque part, des cadavres genre: noir, polar coréen

Depuis un an maintenant, je suis devenue 'fan' de la culture coréenne, par ses k-dramas et ses films. De toutes natures, je me suis aperçue de leurs valeurs, mais le roman n'en faisait pas partie. Chose faite et très appréciée, j'ai adoré ce roman qui m'a transportée au cœur de la campagne coréenne où se heurtent traditions et modernité.

Musun, jeune adulte, reste avec sa grand-mère après le décès de son grand-père. Au fin fond de la campagne, cette jeune étudiante (enfin elle le voudrait bien mais elle n'est pas encore acceptée) sera laissée à demeure par ses parents pour le mois qui suit, sans qu'on lui ait demandé son avis. Le choc des modes de vie va se révéler abyssal: on lui reproche sa procrastination, sa flemmardise. Elle ne veut surtout pas d'une vie où aller aux champs et s'occuper de sa maison sont les seuls échappatoires. Ici le smartphone ne sert qu'à prendre des photos... inimaginable pour une jeune de 20 ans!

Se promenant, elle va déterrer une ancienne boite à secret et essaiera de remonter le fil d'un petit mystère autour d'elle. Aidée en cela par un jeune Apollon de 14 ans, ils vont petit à petit découvrir ce qui est arrivé 15 ans plus tôt à 4 jeunes files disparues le même jour.

Magnifiquement racontée, cette histoire fait ressortir le pire et le meilleur des personnages: grincheux ou bienveillants, sceptique ou naïf. Chacun des voisins du petit village dévoilera une partie de sa vie, soit par Mémé elle-même qui connait tout le monde et est d'une curiosité impressionnante, soit par déduction.

Musun avance au gré de ses découvertes, voguant sur des confidences, tiraillant le jeune garçon car sa propre sœur est au nombre des disparues.

L'humour noir est omniprésent, avec un trait de sarcasme, certaines scènes peuvent même vous prendre en haleine. C'est un premier roman réussi, qui nous plonge dans une Corée encore pleine de contraste, avec ses us et coutumes, dont on sent que les jeunes veulent s'absoudre.

Enjoy!

Résumé:

L'ado qui se levait tard, sa Mémé et Apollon.

Ce matin-là, quand Musun - la jeune narratrice - se réveille à 11 heures, la maison est étrangement déserte. Elle finit par trouver ce petit mot dans la cuisine, avec quelques billets : " Ma chérie, nous te laissons dormir. Occupe-toi bien de Mémé. On revient dans un mois. Ton Papa qui t'aime. " Horreur ! Toute la famille est rentrée à Séoul en l'abandonnant avec Mémé ! Dans ce trou perdu où internet ne passe pas ! Avec cette grand-mère qui sarcle son champ dès cinq heures du matin... Le cauchemar... La cohabitation avec Mémé débute mal. Le troisième jour, Musun retrouve un dessin qu'elle a fait 15 ans plus tôt, à ses cinq ans : une carte au trésor ! Sauf que quand elle montre le dessin à Mémé, la vieille marmonne... " Ah, ça... Tu te souviens pas ? C'était l'été... le jour où les quatre filles ont disparu... " C'est alors que l'enquête commence, avec dès le lendemain le renfort de l'héritier des Yu, quatorze ans, dont la fabuleuse beauté inspire à Musun son surnom : Apollon

Petite présentation de l'auteure: [source: Matin Calme]

Park Yeon-seon est née à Séoul. Elle est écrivaine et scénariste.

Petite bibliographie:

    Un été, quelque part, des cadavres - Matin Calme 2021