Bouées
Catherine Lepage
Éditions La Pastèque
2020
172 pages
Marie-Claude a présenté ce roman graphique sur son blog, avec quelques planches, et tout de suite je me suis dit que ça n’était pas pour moi. Les dessins, la bichromie avec une nette majorité de rose (je déteste cette couleur), non malgré tout le bien qu’elle en disait et malgré la confiance entière et parfois aveugle que je lui témoigne, non je ne la lirai pas !
Et puis le soir même, un ami/voisin vient papoter avec moi et me dit qu’il vient de lire « une BD hallucinante et géniale de… de… Lepage mais pas celui que tu aimes… une femme… québécoise… » et là je fais le lien, horrifiée ! Comment ? Tu as aimé ces couleurs, ce rose, ces dessins !!? Mais comment est-ce possible ?
Et le lendemain, il me la prête et… je succombe à mon tour ! Les dessins, on fait plus que s’y faire, on adopte, les couleurs, elles nous semblent naturelles.
Un régal, un vrai, les dérives capillaires, la recherche identitaire et surtout les rêves d’amours imaginaires… tout est succulent. Et d’autant plus qu’on s’identifie pas mal au personnage de cette fille qui se cherche, se perd, rêve, se prend des claques et repart. C’était elle, c’était nous, c’était moi. Il y a une tonne d’humour et d’autodérision.
Et puis les expressions québécoises… délicieuses…
Marie-Claude, tu avais raison, je n’aurais pas dû mettre en doute ta parole, faire la fine bouche, genre euh ouais mais les couleurs… ce roman graphique est une perle !