Mr Mercedes

Par Aufildesplumes
Mr Mercedes de Stephen King, Albin Michel

Pour résumer:

Foncer sur une foule dans sa SL 500 12 cylindres : le moment le plus grisant de la vie de Mr Mercedes. Et le carnage lui a tellement plu qu’il n’a qu’une envie : recommencer.

Au plus vite…

Ce que j’en pense:

Amateurs de Stephen King, vos habitudes vont être largement bousculées. Ici, l’auteur nous livre un thriller plus qu’un livre de style « horreur ». 

L’intrigue nous livre l’histoire de Bill Hodges, un ancien flic, qui réouvre l’enquête autour de Mr Mercedes. Ce dernier avait fait un vrai massacre en fonçant dans une foule. Il semblerait que le tueur veuille reprendre du service, comme il l’écrit dans la lettre qu’il adresse directement au policier retraité.

L’enquête est lancée sur les chapeaux de roues et le lecteur suit donc avec attention l’avancée des recherches de Bill Hodges. Le suspens est intense et les rebondissements se multiplient. Lorsque l’étau se resserre, le point de vue de Mr Mercedes devient vraiment intéressant. En effet, se croyant inaccessible, il ne se sent pas en danger. Cela rend l’enquête d’autant plus passionnante. J’ai vraiment apprécié le choix narratif de Stephen King qui crée ainsi une certaine tension.

Les deux personnages principaux sont fascinants. J’avoue avoir eu plus d’intérêt pour l’esprit tortueux de Mr Mercedes (est-ce que cela fait de moi quelqu’un de tordue?) que pour celui de l’ancien policier. Je trouve que l’auteur a l’art de décrire les personnalités les plus monstrueuses. C’est d’ailleurs ce que j’aime le plus dans ses romans. Le pan psychologique est toujours très intéressant. Bill Hodges est à mon goût un peu trop stéréotypé et aurait mérité un peu plus de relief.

Quant au style de l’auteur, j’avoue que je le préfère dans son genre d’origine plutôt que dans le thriller. Même si la tension est vraiment présente, j’ai trouvé certains passages un peu ennuyeux.

Bref, même si j’ai été fascinée par le personnage de Mr Mercedes, j’avoue que la lecture générale du roman ne m’a pas emballée plus que cela.

Ma chronique en vidéo: