Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais - Jay Kristoff

Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais - Jay Kristoff

Titre : N'oublie jamais (tome 1)

Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais - Jay Kristoff

Nevernight a fait parlé de lui comme jamais et je l'avoue ma curiosité était immense. Les avis étaient unanimes, du moins ceux que j'ai vu. Alors quand Olivia me l'a offert, ce n'était qu'une question de temps avant que je ne le découvre moi aussi. C'est finalement à l'occasion d'une discussion avec Camille que nous nous sommes lancées dans une lecture commune. Et autant vous dire que vu la brique, c'était pas plus mal.

Nevernight (du moins ce premier tome) ça parle de quoi ? Nous suivons Mia Corvere, 16 ans, dont la famille a été littéralement décimée. Son père a été tué pour traitrise alors qu'elle avait tout juste 10 ans tandis que sa mère et son frère ont été enfermé. Elle aurait du subir le même sort mais non. Aujourd'hui, elle s'apprête à rejoindre une élite d'assassins pour obtenir sa vengeance.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, ce roman n'est clairement pas à mettre dans toutes les mains. Il est à mon sens destiné à un public averti puisqu'il contient des scènes de violence, de sexe et l'univers en lui même est très, très sombre. Nevernight est un roman de fantasy, voir même de Dark Fantasy.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, je ne savais rien de plus que le résumé. Je savais que l'héroïne n'était pas une tendre et que concrètement, l'histoire allait être vraiment hard, tant au niveau des événements qu'au niveau de l'univers complexe. Je ne vous cache pas que le livre 1 (qui contient un peu plus de 200 pages) a été compliqué pour moi. Je pense que si je n'avais pas lu Nevernight en Lecture Commune et que ce livre ne m'avait pas été chaudement recommandé par Olivia, j'aurais sans doute jeté l'éponge.

Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que l'auteur a un style vraiment original. La plume est particulière, avec un peu d'humour et son lot de complexité. Il est parfois difficile de le suivre dans ses idées. Un chat qui n'est pas un chat, des ombres étranges, des flash-back qui certes permettent d'en apprendre plus sur la jeune Mia mais qui perdent littéralement le lecteur, des notes en bas de pages à rallonge, bref, cette première partie de Nevernight ne m'a pas tellement emballée.

Car si j'ai aimé les flash-backs pour ce qu'ils permettaient d'apprendre, j'aurais préféré qu'ils soient tous regroupés au début du roman. Un peu comme un avant/après. Plutôt qu'une alternance passé, présent. J'avais la sensation de devoir faire un effort surhumain pour me remettre les idées en place.

Côté univers, c'est complexe, c'est sombre, c'est violent et nous, pauvre lecteurs que nous sommes, nous sommes projetés dedans sans de réelle mise en matière. C'est un choix audacieux mais dangereux. Car certes cela permet d'être directement dans l'histoire mais cela nous perd totalement. Niveau concentration il faut être au taquet. J'ai du me faire violence pour rester pleinement dedans et comprendre ce que je lisais. A tel point que j'ai relu quelques paragraphes pour bien tout assimiler.

Enfin, les notes en bas de page. Je pense qu'on aime ou on aime pas. Pour ma part, je suis plutôt négative à ce sujet. Elles sont souvent là pour apporter un peu d'humour au récit, des notes de l'auteur lui même et certes ça peut alléger une situation mais... en avoir à quasi toutes les pages et parfois même prenant deux demi-pages ! Arrive un moment ou les notes en bas de pages prenaient autant de place que le reste de l'histoire. D'autant qu'elles n'avaient - à mon sens - pas grand intérêt. Concrètement, elles m'ont ennuyées... C'est souvent des explications en plus, mais concrètement il aurait fallu soit les inclurent dans le récit soit les raccourcir... D'ailleurs, ces fameuses notes, je l'avoue qu'à partir de la moitié du roman, je ne les lisais plus... (du moins celles de plus de 4 lignes).

Cette première partie a donc été assez chaotique. Je ne vous le cache pas. J'étais partagée entre l'envie de continuer et de le refermer sans le finir... Pourtant, j'avais quand même bon espoir pour le livre 2, puisque notre héroïne s'apprêtait à faire son entrée dans l'Eglise rouge et suivre sa formation d'assassin.

Les choses commençaient donc vraiment. Bon, je ne vous cache pas que les 80-90 pages de ce livre 2 ont été difficiles (à nouveau). Mais heureusement, les rebondissements étaient de plus en plus présent et je commençais à me faire au style si particulier de l'auteur. D'ailleurs toute cette phase d'initiation m'a quelque peu rappelé Arya (Game of Thrones) lors de son initiation avec les sans-visages. Je dois dire que toute la formation de Mia apporte son lot de surprises. C'est violent, parfois malsain, aux méthodes douteuses mais cela tient vraiment le lecteur en haleine. J'avais enfin la sensation d'être bien immergée dans l'histoire (après une bonne moitié) et attendre impatiemment le lendemain pour découvrir la suite de ma lecture.

Au quatrième soir, c'était donc la dernière ligne droite. Et quelle ligne droite ! Je dois dire que c'était vraiment la meilleure partie du récit. Les événements se bousculent, les rebondissements également ainsi que des révélations que je n'avais pas forcement vu venir. Autant vous dire que les 20 derniers chapitres tiennent tellement le lecteur en haleine qu'il n'est pas possible de poser le livre avant de l'avoir fini. On s'attache aux personnages, je pense notamment à Mia et Tric, tout comme le non-chat ! D'ailleurs, la petite romance qui nait entre les deux m'a beaucoup plu. Pas du tout mise au premier plan, elle a tout de même le mérite d'être là et apporte une part d'humanité aux personnages qui sont au final très insensible. Cette fin de tome m'a laissé totalement sur le cul. Jay Kristoff n'épargne pas ses personnages ni le lecteur. Vous n'êtes définitivement pas prêt pour cette lecture et surtout cette fin.

Après avoir tourné la dernière page, je suis allée jetée un œil au compte de l'auteur. Au vu des ultimes rebondissements, j'avais quelques doutes sur certains points mais j'avais hâte de découvrir la suite et même plus encore. Jusqu'au moment où je suis tombée sur des fanarts (que j'avais déjà vu passer mais sur lesquels je ne m'étais pas arrêtée pour garder le suspense de ce premier tome de Nevernight). Avec les nouvelles infos que j'avais découvertes j'ai fais le lien entre ce que j'avais vu et ce que j'avais lu et les fanarts ont pris tout leur sens. J'ai survolé quelques commentaires qui ont confirmé mes pires soupçons... Je ne dirais rien ici, si ce n'est que ce que j'ai vu m'a poussé à me dire que l'aventure Nevernight allait s'achever pour moi avec ce premier tome. Car deux éléments rédhibitoires ne me plairont ABSOLUMENT PAS dans la suite et avec des briques comme celles-ci, je ne me vois pas endurer cela. Je suis frustrée, déçue et tellement dépitée de me dire que j'en étaient venue au moment ou l'histoire fonctionnait sur moi pour finalement retomber comme un soufflet..

En conclusion, si vous aimez les univers complexes et vraiment sombres, que vous aimez les personnages à l'image de Mia, et que vous n'avez pas peur de vous perdre au détour des pages, Nevernight est pour vous. En revanche, préparez-vous car ça ne sera pas de tout repos.

Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais - Jay Kristoff