The Heroic Legend of Arslân T2, de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, traduit du japonais par Fabien Vautrin & Maiko_O, Kurokawa, 2015 (VO : 2014), 190 pages.
L’histoire
Après la sanglante défaite qu’elle a subi dans la plaine d’Atropathènes, l’armée Parse est en déroute et le redouté roi Andragoras II est fait prisonnier. L’envahisseur lusitanien est aux portes de la capitale, engagé dans une guerre d’usure avec les assiégés. Seuls le prince Arslân, accompagné du fidèle Daryûn, ont réussi à prendre la fuite pour se réfugier chez Narsus, un ancien stratège de la cour royale au caractère pour le moins original…
Note : 5 sur 5.
Mon humble avis
Comme il s’agit d’un deuxième tome, je vais dévoiler des éléments d’intrigues importants du premier tome donc si vous souhaitez conserver le suspens, mieux vaut peut-être aller voir la chronique précédente.
Le prince Arslan continue à en apprendre plus sur la gestion de son royaume faite par son père et pourquoi un homme tel que Narsus a préféré s’éloigner de la cour alors qu’il était promis à une position de pouvoir et de richesse.
La mangaka parvient, comme d’habitude, à contre-balancer les moments sérieux voire sombres, avec des moments plus légers d’humour et de pitreries de la part de certains personnages. Encore une fois, je trouve que ces derniers font la force de Arslan jusqu’ici : l’histoire est dense, on découvre un univers complètement nouveau avec beaucoup de personnages et cela pourrait vite devenir chaotique et incompréhensible. Mais les personnages ont chacun leurs particularités – qu’elles soient au niveau du dessin ou de la construction narrative d’ailleurs – qui permet de les identifier facilement et le récit aborde les sujets de manière réfléchie, en conservant une part de mystère pour encourager la lecture tout en donnant suffisamment d’informations pour qu’on ne soit pas perdues ou frustrées.
Des moments particulièrement sanglants se déroulent à nouveau dans ce tome et rappellent que les enjeux sont réels : dans cette guerre qui s’amorce, personne n’est à l’abri de se faire blesser ou, plus probablement, tuer.
La fin de ce tome promet le pire pour Ecbatâna et le royaume de Parse.
PS : j’ai été un peu déçue de me rendre compte qu’en fait le premier tome que j’avais lu – l’édition pour le 48h BD reprenait une partie de ce deuxième tome. Je ne suis pas sûre de l’objectif : c’est tout à fait positif de proposer une histoire plus complète pour le 48h BD mais il me semble qu’il aurait fallu choisir entre proposer seulement le premier tome, ou les deux premiers tomes en un – en l’occurrence ça fait juste doublon.