Philippe Pelaez est professeur d’anglais à la Réunion depuis 2006. Il est également auteur de bande dessinée telles que: Dans mon village on mangeait des chats, Puisqu’il faut des hommes, Un peu de tarte aux épinards…
- Comment t’est venue l’envie d’écrire?
J’ai toujours eu cette envie, depuis l’enfance. Enfance et adolescence que j’ai passées à dévorer livres et films, en grande quantité. J’ai d’ailleurs dans mes tiroirs et mes armoires beaucoup de manuscrits, de nouvelles, de scénarios. Mon parcours d’études ayant été assez agité, et ma vie familiale bien remplie, j’ai toujours repoussé le moment où je pourrais me consacrer vraiment à l’écriture. Et c’est un heureux hasard qui m’a poussé à écrire mon premier scénario de BD il y a quelques années. J’envisage sérieusement de me mettre à mi-temps pour me consacrer davantage à l’écriture.
- Quel aspect de ton métier de scénariste, préfères-tu ?
Tous. J’aime l’écriture elle-même, une activité solitaire dans laquelle je suis complètement épanoui. Il est ensuite très enrichissant de retravailler le scénario avec l’aide de mes amis qui me lisent, me corrigent, et me suggèrent des changements. Le travail avec le dessinateur est passionnant, également : discuter du story-board, découvrir les esquisses des personnages, et voir la BD qui prend forme sous ses yeux. Le travail sur la maquette, l’élaboration du livre et et les différentes étapes de la promotion sont aussi des expériences très stimulantes.
- D’Un peu de tarte aux épinards, en passant par Maudit sois-tu ou le Kid, ton univers est très vaste. Où puises-tu ton inspiration ?
Je crois que l’on est profondément influencé par ce qu’on a lu et vu; je ne sais jamais trop d’où viennent les idées, je crois que ça arrive de manière inconsciente. La plupart du temps, je me réveille avec. Parfois, l’inspiration peut être déclenché par une personne croisée dans la rue, par à la lecture d’un article, ou, et c’est assez régulièrement le cas, un mot, un titre. C’est-à-dire que je pense à un titre qui me semble percutant, et je bâtis l’histoire dessus. J’ai lu récemment que Jean-Luc Godard travaillait comme ça : il avait un titre en tête et construisait son film en conséquence. J’écris ce que j’ai envie d’écrire, sans me préoccuper de ce qui sera commercial ou pas.
- Quel est le projet dont tu es le plus fier ?
Tous ! Sans exception. Surtout qu’ils sont très différents les uns des autres, de la SF à l’historique en passant par la comédie ou le thriller. Je ne me fixe aucune contrainte, et prends beaucoup de plaisir à traiter tous les genres. J’écris souvent plusieurs scénarios en même temps; quand je suis en panne d’inspiration sur l’un, je passe à l’autre sur l’autre.
- Quels sont tes futurs projets ? J’ai vu sur ton site que tu allais travailler avec Fluide Glacial !
Il y a en plein ! Un projet de quelques histoires chez Fluide Glacial avec Mogann Tanco; un projet historique ave Eric Stalner qui ressuscitera Quasimodo; Pinard de Guerre avec Francis Porcel qui fera sûrement l’objet d’un partenariat avec le magazine Historia; un thriller paysan avec Gilles Aris et un autre, russe, avec Olivier Mangin; un très beau récit de science-fiction avec Benjamin Blasco chez Glénat; le western Kid avec Javier Casado chez Dargaud, de la fantasy avec Laval NG chez Drakoo; L’enfer pour aube avec Tiburce Oger chez Soleil… et j’en oublie.
Pour en savoir plus sur Philippe Pelaez, je vous laisse ici l’adresse de son site: