The Heroic Legend of Arslân T3, de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, traduit du japonais par Fabien Vautrin & Maiko_O, Kurokawa, 2015 (VO : 2015), 190 pages.
L’histoire
Aidé par les talents de fin stratège de Narsus, le prince Arslân a réussi à se défaire de ses poursuivants à la solde du traître Kahllahn. Accompagné de Daryûn, de Narsus et d’Elam, son fidèle serviteur, le prince souhaite retourner au plus vite à la capitale. Mais il ne sait pas encore que la belle ville d’Ecbatâna est tombée depuis peu aux mains de l’ennemi… Il devra trouver de nouveaux alliés afin d’espérer reconquérir un jour son trône.
Note : 5 sur 5.
Mon humble avis
Comme il s’agit d’un troisième tome, je vais dévoiler des éléments d’intrigues importants des volumes précédents donc si vous souhaitez conserver le suspens, mieux vaut peut-être aller voir les chroniques précédentes.
Après la chute d’Ecbatâna, le tome précédent se terminait sur la réapparition soudaine du jeune homme que nous découvrions au tout début du premier tome, tandis qu’il rencontrait le prince Arslân et le confrontait à la réalité de l’esclavage que promouvait son royaume. C’était aussi surprenant que plaisant de recroiser ce personnage et de voir qu’il cherche toujours ses comparses d’alors, faits prisonniers avant qu’il ne s’échappe.
Tandis qu’un petit groupe commence à se former autour du prince Arslân pour le soutenir dans sa défense du royaume Parse, Arslân continue d’être testé discrètement par Narsus. On comprend que ce dernier ne trahira aucun de ses idéaux dans la défense de ce prince. Si ce dernier est prêt à laisser son peuple mourir ou à cautionner l’esclavage, il déguerpira sans demander son reste. Arslân est encore très naïf et plutôt ignorant dans ce tome, même s’il n’hésite pas à prendre son courage à deux mains (littéralement) quand il le faut, il reste autrement en retrait pour apprendre de ses conseillers. Je sens que cela permettra de remarquer l’évolution et la progression du personnage plus tard et c’est très plaisant.
On découvre enfin dans ce tome un personnage de femme qui promet d’avoir de l’importance dans la suite du récit : Faranghîs. Elle est à la fois érudite et capable de se défendre (ou de défendre les autres) sans l’aide d’aucun homme. Bon, elle est très dénudée, je ne peux même pas me plaindre d’une « boob armor » vu qu’on est plutôt à un stade bikini…
Ce tome aborde plus encore les guerres de religion et comment une croyance peut être utilisée comme prétexte à faire la guerre à un pays, en stigmatisant les autres comme des hérétiques ou des personnes cruelles et en prônant une paix, un partage et une liberté conditionnée aux conversions des personnes. Les promesses de libération des esclaves d’Ecbatâna faites par les Lusitaniens deviennent rapidement bafouées.
Enfin, on découvre l’identité du mystérieux homme au masque d’argent qui semble avoir orchestré la chute de l’armée parse et le siège d’Ecbatâna. J’ai toujours une crainte au début de séries qui sont déjà longues, que l’intrigue peine à avancer et qu’on s’ennuie rapidement, du coup j’étais soulagée de voir que le suspens n’allait pas durer pendant des tomes et des tomes (sur ce point en tous cas) !